L’émission Capital diffusée dimanche dernier a suscité l’indignation du public. L’enquête des journalistes d’M6 infiltrés sur le site d’Amazon à Saran (Loiret) a révélé la destruction de milliers d’objets neufs. Amazon a décidé de réagir et de s’expliquer.
Dans un communiqué envoyé à la presse et publié sur les réseaux sociaux, le géant américain du e-commerce Amazon a pris la décision de se défendre face aux révélations de l’émission Capital, diffusée sur M6 le 13 janvier dernier, et qui met au jour la destruction de milliers d’objets neufs invendus.
"Chez Amazon, seulement une petite fraction des produits invendus est détruite, la grande majorité est recyclée, revendue, retournée ou donnée. Par exemple, nous faisons régulièrement des donations pour des associations telles que Dons solidaires ou Les Banques Alimentaires." Se défend l’entreprise de e-commerce.
Nous avons été contactés par le service communication d’Amazon qui affirme, en effet, avoir passé une convention avec Dons Solidaires. Ce réseau associatif est chargé de mettre en relation des entreprises donatrices avec des associations basées partout en France. Dons Solidaires se charge ensuite de redistribuer les marchandises en fonction des besoins et des capacités de stockage des associations adhérentes. "Les associations qui bénéficient le plus de nos dons sont celles qui sont proches de nos centres de distribution", ajoute la personne chargée des relations presse d’Amazon France.
" Les règlementations en vigueur relatives à la TVA imposent que les vendeurs s’acquittent de la TVA sur les donations, ce qui n’est pas économiquement viable."
Cette dernière regrette par ailleurs, l’interview donnée dans le reportage choc d’M6 par le directeur des évènements au secours populaire. Il y affirme que l’association n’a reçu d’Amazon que quelques dons anecdotiques dans le passé. Amazon assure, de son côté, avoir par exemple, donné un camion rempli de marchandise en faveur des sinistrés des inondations de Carcassonne en octobre dernier.
Le géant américain rappelle qu’il peut uniquement faire don de ses propres articles, alors que la marchandise incriminée dans le reportage provient majoritairement des stocks de vendeurs extérieurs. "En ce qui concerne les donations des vendeurs tiers de la marketplace, les règlementations en vigueur relatives à la TVA imposent que les vendeurs s’acquittent de la TVA sur les donations, ce qui n’est pas économiquement viable." poursuit le communiqué.
Au téléphone, le service communication d’Amazon nous assure que tout est mis en œuvre pour trouver des alternatives à la destruction, notamment grâce à la plateforme "Amazon Warehouse" qui propose à la vente en ligne des articles reconditionnés. "Nous nous efforçons de réduire le nombre de produits pour lesquels nous n’avons d’autre choix que la destruction, notamment en portant le sujet auprès des autorités compétentes." ajoute et conclue le communiqué.