Sénatoriales 2023 : qui sont les nouveaux sénateurs du Centre-Val de Loire ?

Au lendemain des élections sénatoriales, huit personnalités politiques de la région Centre-Val de Loire vont intégrer ou réintégrer le Palais du Luxembourg. Sur les 8 élus, il y a une une seule femme. Si les étiquettes politiques changent, les profils et les parcours sont sensiblement identiques

Ils sont beaux, ils sont frais ! Huit sénateurs ont été élus ce dimanche 24 septembre dans le Centre-Val de Loire. Seul Hugues Saury a été réélu pour un second mandat, les sept autres découvriront donc l'antre des sénateurs : le Palais du Luxembourg, à Paris. Portraits.

Jean-Gérard Paumier : tradition et natation 

Dans l'Indre-et-Loire, trois sièges de sénateurs étaient à pourvoir. Jean-Gérard Paumier, l'actuel président Les Républicains du Conseil départemental a raflé la première place. Un poste qu'il va donc quitter dans les prochaines semaines, dès son arrivée au Palais du Luxembourg. L'homme se présente à France 3 Centre-Val de Loire comme un "fils de vigneron engagé dans la vie publique et les collectivités locales", qui a appris "l'essentiel sur le terrain". 

Passionné de natation, sport qu'il exerce "trois fois par semaine", Jean-Gérard Paumier découvre pour la première fois la politique nationale. Dès ses premiers jours de mandats, il souhaite rendre hommage à ses prédécesseurs : "Mon premier acte de sénateur sera de déposer des fleurs sur les tombes des sénateurs décédés que j'ai connues, pour honorer leur mémoire". L'élu vante sa "ténacité" et sa "force de conviction" pour devenir "un sénateur de proximité". 

Vincent Louault, au nom du père, du fils et du sénat

Vincent Louault va succéder à son propre père, Pierre, au Palais du Luxembourg. Après avoir repris la ferme familiale en 1990, cet agriculteur de 44 ans, va donc également reprendre la place que son père occupait au Sénat (Pierre Louault ne se représente pas). 

Élu sous l'étiquette Horizon, le parti d'Edouard Philippe, il a fait ses armes comme maire de la petite commune de Cigogné (2014), au sud-est de Tours, puis comme vice-président de la Communauté de communes de Bléré Val de Loire. Il a enfin rejoint en 2015 le Conseil départemental du Loir-et-Cher. 

Des mandats qui lui ont permis, affirme-t-il sur son site, de rechercher "efficacité" et "résultats tangibles".

Pierre-Alain Roiron, le retour de la gauche

La gauche gagne un siège en Indre-et-Loire sous la houlette de Pierre-Alain Roiron, 55 ans.  Comme ses homologues, l'homme a multiplié les mandats locaux : tantôt maire de Langeais, conseiller communautaire ou encore conseiller régional, l'homme a fait ses armes dans les collectivités locales de la région. 

Parmi les thèmes mis en avant par le nouveau sénateur durant sa campagne, l'autonomie financière des communes, la défense des services publics ou encore la création d'un parlement des territoires pour contrer la logique "d'opposition" entre les collectivités.

Pauline Martin, la politique pas-à-pas

Ces élections ne brillent pas par la parité. À 56 ans, Pauline Martin est l'unique femme élue dans la région. Candidate en deuxième position sur la liste Les républicains du Loiret, elle a pu profiter du raz-de-marée offert par les électeurs (56 % des voix) pour intégrer le Sénat.

Inconnue du grand public, elle est une figure de la politique locale du département.  D'abord adjointe chargée des affaires scolaires et de la communication, puis de l’urbanisme à la mairie de Meung-sur-Loire, Pauline Martin prend les rênes de la municipalité en 2008. Un mandat qu'elle a conservé au fil des années, mais qui va prendre fin, dès son arrivée au Palais du Luxembourg, loi sur le non-cumul des mandats oblige. 

Elle a également quitté son mandat de président de la communauté de commune de Terre Val de Loire et de première vice-présidente chargée des finances au Conseil départemental du Loiret. Dernière corde à son arc, son mandat de présidente de l'association des maires du Loiret où elle représentait les intérêts de 334 municipalités et communautés de communes. 

Hugue Saury, de la pharmacie au Sénat 

On reste dans le Loiret et chez Les Républicains. Hugues Saury est le seul sénateur de la région à repartir pour un second mandat. À 69 ans, l'élu a aussi cumulé les mandats locaux : maire d'Olivet (2001-2015), conseiller puis président du Département du Loiret (2008 -aujourd'hui), il intègre le Palais du Luxembourg en 2017. Sa spécialité, les questions internationales et celles qui touchent à la Défense. L'homme est en effet membre de la très sensible commission des Affaires étrangères, de La Défense et des Forces armées.

Un thème assez éloigné de sa formation initiale, Hugue Saury est en effet docteur en pharmacie. Une profession qu'il pratique encore puisqu'il est toujours à la tête d'une officine à Olivet depuis 1987. 

Christophe Chaillou, l'héritier

Il va découvrir le Palais du Luxembourg, mais Christophe Chaillou n'a rien d'un novice. L'ancien président socialiste de l'agglomération orléanaise a connu à ses dépens les stratégies implacables des politiques locales. Élu en 2020 grâce aux soutiens de son adversaire de droite et maire d'Orléans Serge Grouard, Christophe Chaillou a démissionné un an plus tard de son mandat, accusant ce même Serge Grouard de l'avoir mis en minorité au sein de l'agglomération.

Outre cette mésaventure, Christophe Chaillou jouit d'une franche popularité à Saint-Jean-de-la-Ruelle, commune dont il est maire depuis 2001. Élu à chaque fois dès le 1er tour, il a même battu son record en 2020 en obtenant plus de 70 % des suffrages. 

Candidat pour une liste d'alliance entre le parti socialiste et les communistes, il aura la lourde tâche de prendre la suite de Jean-Pierre Sueur, un "éléphant" du Palais du Luxembourg qui y a siégé pendant plus de 20 ans. 

Jean-Luc Brault, le "maître" de Contres 

Jean-Luc Brault, maire de Contres, dans le Loir-et-Cher pendant 26 ans (1996-2022), va rejoindre le Palais du Luxembourg avec l'étiquette Divers centres. Comme ses homologues, l'homme est passé par la case "présidence de l'agglomération", puisqu'il est la tête de la communauté de commune du Val de Cher Controis depuis 2014. Il est également vice-président du Conseil départemental.

Élu au forceps, ce 24 septembre, il rejoint le Sénat, en se présentant comme "un gaulliste de gauche". Une formule qui rappelle le "ni de droite ni de gauche" défendu par Emmanuel Macron en 2017 même si Jean-Luc Brault a promis dans les colonnes de La Nouvelle République ne pas être "à la botte du gouvernement". 

Bernard Pillefer, le "facilitateur" 

Le deuxième siège sénatorial du Loir-et-Cher a été raflé par Bernard Pillefer. Maire de la commune de Frétaval, entre Vendôme et Châteaudun, l'élu a aussi fait ses armes à la vice-présidence du Département en tant que vice-président chargé des routes, des mobilités, des réseaux et du très haut débit.

En pole position sur une liste de centre droit, Bernard Pillefer a déjà affiché son soutien à Gérard Larcher, le président Les Républicain du Sénat. Interrogé par nos confrères de la Nouvelle République, l'élu espère profiter de sa mission sénatoriale pour "apporter du lien, de la reconnaissance aux élus, être là comme accompagnateur et facilitateur".

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