La crise politique qui mine la gouvernance de la métropole semble arriver à son terme, après une réunion entre le président PS, le maire LR d'Orléans et celui DVD d'Olivet. Résolution de l'affaire prévue pour le 9 novembre.
Le bout du tunnel pour la Métropole d'Orléans ? Ça y ressemble, mais on n'y est pas encore complètement. Ce vendredi 22 octobre au matin, les maires étaient réunis dans la salle du conseil municipal d'Orléans. Une réunion courte, au cours de laquelle l'actuel président et maire PS de Saint-Jean-de-la-Ruelle Christophe Chaillou a fait une proposition. Qui a été acceptée. Quelle proposition ? Il faudra attendre le prochain conseil métropolitain, le 9 novembre prochain, pour la connaître avec certitude.
Pourtant, l'issue fait peu de doute. Le 14 octobre, Christophe Chaillou avait été mis en minorité lors d'un vote portant sur un nouveau transfert de compétences entre les communes et la Métropole. Outre l'opposition du groupe minoritaire de centre-droit mené par le maire d'Olivet Matthieu Schlesinger, le président avait aussi fait face à la défiance surprise de son ancien allié Serge Grouard, maire d'Orléans et président délégué. Faisant voler en éclats une alliance de raison née à l'issue des municipales.
"Il y a une convergence de fond qui se dessine entre Serge Grouard et nous" admettait alors Matthieu Schlesinger, "même s'il y a eu des divergences personnelles par le passé".
"Constat de blocage"
Une semaine plus tard, les tractations ont été nombreuses. "On s'est vus jeudi, on a discuté à trois [avec Serge Grouard et Christophe Chaillou], et nous avons partagé le constat de blocage qu'a adressé Christophe Chaillou", explique ce samedi Matthieu Schlesinger. À en croire le maire d'Olivet, le président de la Métropole souhaitait "s'assurer que les grands rapports de force politiques et que le périmètre des délégations seraient respectés". Sous-entendu une fois qu'il aurait accepté de laisser sa place à la tête de la collectivité. Et s'il n'a pas annoncé sa démission, "il nous a dit qu'il en tirerait les conséquences".
Christophe Chaillou n'a pas répondu aux sollicitations de France 3, mais a assuré à La République du Centre qu'il communiquerait avant le 9 novembre. En attendant, "ce qui a été acté [vendredi matin] correspond à ce que nous souhaitions, Serge Grouard et moi", se satisfait Matthieu Schlesinger, qui a à plusieurs reprises appelé de ses vœux la prise de la présidence par le maire d'Orléans. "Il a une responsabilité importante sur le territoire", estime-t-il. Durant les deux prochaines semaines, la succession devrait être au centre des discussions des élus métropolitains.