Michel Delpech s’est éteint hier soir à l’âge de 69 ans après trois ans de combat contre un cancer. Il n’était pas natif du Loir-et-cher mais en a, sans conteste, été le meilleur ambassadeur.
Il y avait en effet passé une partie de son enfance : à Dhuizon où vivaient ses grands-parents et à la Ferté-Saint-Cyr où réside une partie de sa famille et où sa mère a passé une partie de sa retraite.
Une Sologne à laquelle l’artiste était profondément attaché et qu’il a fait découvrir à la France entière autour de deux chansons : «Le chasseur» en 1974 et bien sur «Le Loir-et-Cher» en 1977.
Eprouvé par des difficultés personnelles, Michel Delpech s’était peu à peu, éloigné des terres de son enfance mais y était régulièrement retourné. Après le décès de sa mère, l’artiste avait fini par prendre encore plus de distance avec son passé solognot, d’autant que lui-même combattait déjà la maladie.
Il y a une dizaine d’année, alors qu’il donnait un concert à la Halle aux grains de Blois, L’interprète de «Chez Laurette» confiait, dans les pages de la Nouvelle République du Centre, adorer la Sologne :
"Cette région, dessinée par les forêts et les marécages m'inspire un profond sentiment de mélancolie. J'aime marcher sur les chemins qui traversent les bois, défoncés par le passage des sangliers. C'est une région austère mais pas dans un sens péjoratif. J'aime l'austérité. Là-bas, ça respire la tranquillité."
En février 2000, Michel Delpech était également revenu à la Ferté-Saint-Cyr sur l’invitation de l'abbé Michel Aubert pour parler du christianisme vers lequel il s’était tourné. Il avait aussi donné un grand concert à Orléans en 2009 à l’occasion du Festival de Loire.
Contraint par la maladie, Michel Delpech avait quitté la scène en 2013. Il avait connu ces derniers mois une récidive avant de succomber samedi soir.
► Regarder le reportage sur Michel Delpech et le Loir-et-Cher de Corinne Bian Rosa