Depuis une quinzaine d'années, "la vaisselle des chefs" est devenue le rendez-vous des amateurs des arts de la table. L'événement a été un "grand succès". De grands restaurants mettent en vente leur vaisselle utilisée, mais toujours en bon état. L'occasion de s'offrir à bon prix des objets ayant appartenu à de grands noms de la gastronomie, mais également d'aider des associations.
"Un véritable succès, on a tout vendu". Florence Daveau, organisatrice de "la vaisselle des chefs" est satisfaite. Durant le week-end, près de 7 000 personnes se sont rendues à l'hôtel de ville de Lyon à la recherche de la perle rare.
"Mettez vos petits plats dans ceux des grands". C'est ainsi que "la vaisselle des chefs" a attiré les passionnés des arts de la table à la française. Ustensiles, assiettes, services ayant appartenu à de grandes maisons étaient mis en vente pour le grand public.
Une vente directe et caritative
Certains chefs étaient présents pour expliquer l'état d'esprit de "leur maison". Environ 10 000 pièces différentes ont été mises à la vente. Tout est parti. Il fallait compter entre 8 et 60 euros pour une assiette, plusieurs centaines d'euros pour des ustensiles professionnels.
Des idées pour les fêtes
Une partie des recettes de la vente, plus de 10 000 euros, a été reversée à des associations comme Kiwanis, pour la fondation des maladies rares ou Habitat Saint-Roch qui aide des familles en précarité de logement.
Selon l'une des organisatrices de l'événement, "il y a des passionnés de gastronomie qui viennent découvrir des univers, on vient dénicher une assiette, un objet", mais de plus en plus de jeunes viennent faire des affaires.
On vient avec sa curiosité ou pour faire des cadeaux pour les fêtes. De plus en plus de jeunes viennent aussi s'équiper, ils sont sensibles à l'écoresponsabilité.
Florence Daveau, organisatrice "Idées en bulles"
"Un peu de Bocuse chez soi"
Cette vente permet aux restaurateurs de se séparer de leur vaisselle sans la mettre au rebut. À Collonges-au-Mont-d'Or, le vaisseau amiral de Paul Bocuse participait pour la sixième fois. Cette vente éphémère permet aux grandes maisons de renouveler leur stock. "La vaisselle s'abîme, on se doit d'être irréprochable" explique ainsi Vincent Le Roux, de la maison Bocuse.
Cette vaisselle, ça permet aux clients d'amener un peu de Bocuse chez eux. Ça lui donne aussi une deuxième vie. Elle est caractéristique de la maison avec ses petites touches, les petits dessins. Elle fait partie de l'ADN de la maison.
Vincent Le Roux, directeur de l'auberge du Pont de Collonges
Forte de ce succès, l'agence organisatrice de l'événement, annonce une nouvelle vente à Paris cette fois. "Ce sera une première dans la capitale, les 8 et 9 février 2025". De grandes maisons proposeront à nouveau leur vaisselle. Un recyclage gagnant, les produits de la vente iront, cette fois, à l'association des apprentis d'Auteuil.