Mobilité : il ne fait pas bon marcher dans le Centre-Val de Loire

Le collectif Place aux Piétons a publié ce mardi 12 septembre la seconde édition du baromètre des villes marchables. Sur deux ans, le classement des villes du le Centre-Val de Loire continue à régresser légèrement.

Aller faire ses courses, se promener et faire du tourisme, se rendre au travail, ou même faire du sport, la marche fait partie intégrante de notre quotidien.

Du 17 novembre 2022 au 1er mars 2023, la Fédération française de randonnée et ses partenaires de Place aux piétons composés de 60 millions de piétons, Rue de l'avenir, et du club des villes et territoires cyclables et marchables ont réalisé leur deuxième "baromètre des villes marchables". En tout, 236 communes sont classées sur leur "marchabilité", autrement dit sur les critères qui les rendent accueillantes, ou non, pour les piétons.

Après avoir obtenu 42 000 réponses au questionnaire, cette année encore, dans le Centre-Val de Loire, les résultats ne sont pas au beau fixe avec une note globale de 9/20, juste en dessous de la moyenne nationale qui s'élève seulement à 9,2. "Globalement, malheureusement les piétons sont toujours insatisfaits de leurs conditions de déplacements sur leurs items.", déplore Vincent Chas, délégué général de l'association Rue de l’avenir.

Fondettes en tête du classement de la région

Neuf villes de la région ont renvoyé plus de 40 questionnaires remplis aux organisateurs, le seuil nécessaire pour figurer dans le classement des villes marchables.

Les villes sont classées selon plusieurs critères : le ressenti global des piétons, leur sécurité, leur confort, les efforts faits par la ville et les aménagements et services disponibles. Fondettes (Indre-et-Loire) se situe en haut du podium avec une note globale de 11,7 qui lui vaut un C (plutôt favorable), suivi d'Olivet (Loiret) avec 11,3/20. Puiseaux, Saint-Pryvé-Saint-Mesmin (Loiret), et Tours obtiennent toutes un D.

Orléans, pour sa part, chute du classement et récolte la note de 7,8/20 avec un E, contre un D l'année dernière, précédé de Huisseau-sur-Cosson (Loir-et-Cher). Mont-près-Chambord (Loir-et-Cher) écope de la dernière place régionale avec la note de F (défavorable) et 3,3/20 en termes d'effort de la ville.

Les femmes s'autorisent de moins en moins à marcher

Les personnes qui subissent le plus la marche comme une contrainte sont les femmes, suivies des personnes à mobilités réduites, des personnes âgées, de celles qui ont de jeunes enfants ou encore des moins avantagées socialement. Les femmes qui ont d’ailleurs répondu à 57% à ce baromètre, dont 66% qui pratiquent la marche tous les jours, contre 43% pour les hommes. 

La sécurité est toujours au centre des préoccupations des piétons même si plus de 50% d’entre eux estiment se sentir plus en sécurité en 2023 qu’en 2021. Les femmes "non marcheuses" déclarent une forte augmentation de l'insécurité ressentie pour expliquer le non-recours à la marche. Pour celles de 26 à 34 ans, 43% ne marchent pas parce qu’elles ne se sentent pas en sécurité, un chiffre en large hausse, qui s'élevait à 26% en 2021. Pour le collectif, ce résultat "laisse entrevoir la dimension genrée de l’espace public qui mériterait d’être davantage explorée." Loin d’être neutre, le collectif suppose "qu’il reproduit les inégalités sociales de genre et influence les pratiques spatiales des piétons."

Ces enjeux seront exposés et débattus lors des 2èmes Rencontres nationales de la marche en ville qui se dérouleront à Reims les 9 et 10 novembre 2023. 

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