Le coronavirus a un très fort impact sur la vie de tous. On fait le point sur les grands événements de la vie tels que les naissances, les mariages et les funérailles.
Grossesses et accouchements en période d’épidémie
Ambre Acoulon, sage-femme libérale à Pithiviers, tente de rassurer ses patientes. Depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus, elles sont nombreuses à redouter les modifications des conditions d’accès en salles de naissances. « C’est ça qui les angoisse, bien davantage que le virus puisque je constate qu’elles suivent à la lettre le confinement, sont bien informées et se montrent très prudentes » précise la sage-femme.« Les futures mamans sont inquiètes car elles ont peur d’être seules pendant leur accouchement. »
Au Centre Hospitalier d’Orléans, on s’est adapté à la situation. « Les consultations pendant la grossesse sont maintenues, précise le Dr Ceccaldi, gynécologue au sein du service, mais nous avons renforcé nos liens avec les médecins de ville afin qu’ils assurent dans la mesure du possible le suivi des patientes jusqu’au 8ème mois. » Dans l’établissement orléanais, les gestes barrières ont été multipliés et décision a été prise de ne pas écarter les accompagnateurs des femmes sur le point de donner la vie.
❗️Vous êtes enceinte et devez accoucher prochainement au CHR d'Orléans ? Vous êtes suivie en gynécologie ?
— CHROrléans (@CHR_Orleans) March 20, 2020
? Retrouvez les modalités de visites et les prises en charge maintenues par le CHR d'Orléans sur https://t.co/u5fwaBjh7W pic.twitter.com/kVHSskWiYp
En clair, les conjoints peuvent et pourront être présents en salles de naissances. Quelques obligations tout de même en cette période ultra-sensible : « Il faut que ce soit la même personne et qu’elle sorte le moins possible de la salle. » Dès son arrivée, la future maman est obligatoirement équipée d’un masque. L’accompagnateur doit quant à lui répondre à un questionnaire afin de vérifier que son état de santé est compatible avec le fait d’être en salle d’accouchement. Au besoin et au moindre symptôme de type toux ou fièvre, il devra porter un masque.
Du côté du centre hospitalier de Bourges, le scénario est sensiblement le même :
En revanche, si l’un des deux futurs parents présente des symptômes grippaux ou s’il y a suspicion d’infection au Covid-19, le conjoint sera écarté de la salle d’accouchement. Une fois l’enfant né, les visites sont interdites, même pour le conjoint. Une seule et unique visite peut être autorisée pour les conjoints qui auraient eu un empêchement et n’auraient pu assister à la naissance de leur bébé.Le conjoint peut assister à l’accouchement, mais il doit obligatoirement, ainsi que la maman, porter un masque.
Quid de la consultation pédiatrique après la naissance de l’enfant, qui se passe généralement au sein des maternités ?
Au CH d’Orléans,
En cas de difficulté à trouver un pédiatre, une sage-femme peut assurer le suivi d’un nouveau-né pendant ses 28 premiers jours de vie. Les médecins généralistes peuvent également examiner les nourrissons.on favorise les sorties précoces afin que les jeunes mères restent le moins longtemps possible à la maternité. On leur fournit une liste de pédiatres de ville.
Les mariages reportés ou maintenus selon les mairies
Autre événement remis en question par la crise sanitaire actuelle : le mariage. Pour celles et ceux qui devaient passer devant madame ou monsieur le maire d’ici le 1er avril prochain, le coronavirus vient modifier tous les plans. A Tours, la mairie n’a pas prévu d’annuler les unions. Elle a proposé aux futurs époux de limiter le nombre de personnes présentes à 8, mariés inclus.indique-t-on en mairie.Nous incitons les futurs époux à reporter la date de leur union, dans la mesure du possible.
À Orléans, les futurs mariés ont été avisés par les services de la mairie que les unions pouvaient être maintenues à 6 personnes maximum. Tous ont pris la décision de reporter leur mariage à une date ultérieure qu’il conviendra de définir une fois le confinement levé.
À Châteauroux, pas d’alternative :
Nous avons annulé les 5 mariages qui étaient prévus jusqu’au 4 avril et les intéressés ont été très compréhensifs, indique la direction de la relation aux usagers. Après l’annonce de l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes le 13 mars, beaucoup de futurs mariés s’attendaient déjà à voir leur union reportée. Et de positiver : Les dossiers de mariage enregistrés en mairie étaient tous complets. Tout sera prêt pour reprogrammer de nouvelles dates...
Funérailles et coronavirus
En cette période de confinement, certaines villes ont pris la décision de fermer l’accès à leurs cimetières pour y éviter les rassemblements. C’est notamment le cas à Tours et à Châteauroux. Les convois funéraires ainsi que les opérations techniques liées aux inhumations y restent autorisés.Les agents municipaux de maintenance, personnel habituellement présent dans les cimetières pendant les inhumations, s’assurent du respect de ces mesures.Les enterrements ont toujours lieu mais sont limités à un cadre restreint, en stricte intimité et dans le respect des mesures sanitaires liées au coronavirus.
C’est également le cas des opérateurs funéraires qui prennent en charge les défunts. Tous ont reçu des consignes du Haut Conseil de la santé publique, consignes relayées ensuite par le Ministère de l’Intérieur :
Certains crématoriums ont fait le choix de fermer complètement leur partie publique, à savoir la pièce de cérémonie funéraire.En chambre funéraire, 10 personnes maximum peuvent veiller le défunt, et pas plus de 2 à la fois dans la pièce,
précise Florence Fresse, déléguée générale de la Fédération Française des Pompes Funèbres.
Restera la possibilité d’organiser une cérémonie commune avec d’autres familles endeuillées, une fois la crise sanitaire passée. Certains responsables de pompes funèbres le proposent déjà à ceux qui viennent de perdre un être cher.D’autres établissements n’arrivent pas à s’y résoudre car c’est dans cet endroit que les proches peuvent dire au revoir à la personne décédée. Les gens sont désemparés face à cette situation complètement inédite,
témoigne Florence Fresse.