De nouvelles manifestations ont eu lieu à Orléans, Tours, Bourges et d'autres villes du Centre-Val de Loire ce samedi 7 août, comme partout en France. Le 31 juillet dernier, 200 000 personnes étaient descendues dans la rue.
Certains s'opposent aux mesures de contrôles, d'autres ont tout simplement cédé aux sirènes anti-vaccin. Certains défilent derrière des banderoles syndicales, d'autres sous des drapeaux tricolores, d'autres enfin arborent des gilets jaunes. Tous, en tout cas, se sont donnés rendez-vous pour le quatrième week-end consécutif, le dernier avant l'extension du pass sanitaire prévue ce lundi 9 août. A Tours, Orléans, Châteauroux ou encore Bourges, ils étaient plusieurs milliers à défiler dans le calme au cours de l'après-midi.
"On voit les droits se réduire de jour en jour"
Dans la capitale régionale, ils étaient entre 1500 et plus de 4000 selon les organisateurs. Les manifestants ont défilé contre le "pass de la honte" au sein d'un cortège hétéroclite : si certain revendiquent le "droit" de ne pas se vacciner, d'autres insistent sur la mise en oeuvre du pass sanitaire, une "nouvelle loi liberticide". "Notre position c'est qu'on n'est pas contre la vaccination, mais contre le pass sanitaire", précise un manifestant, citant la répression des gilets jaunes, qui a occasionné plusieurs milliers de blessés en 2018 et la loi "Sécurité globale" promulguée le 25 mai 2021. "On est dans le pays des droits de l'homme mais on voit les droits se réduire de jour en jour."
A Tours, ils étaient là encore plusieurs milliers, auxquels il faut ajouter entre 500 et 1000 manifestants à Chartres, Bourges ou encore Châteauroux. Les anti-pass sanitaires revendiquent jusqu'à 200 000 participants à l'échelle nationale, dans près de 200 villes.
Ils sont plusieurs milliers à manifester en ce samedi après-midi contre le #PassSanitaire dans le centre-ville de #Tours. pic.twitter.com/QwkNTWVXQP
— France Bleu Touraine (@FBTouraine) August 7, 2021
Validée par le conseil d'État, la mesure de contrôle va s'étendre à de nouveaux lieux, comme les restaurants ou les cafés où il sera obligatoire de présenter la preuve d'une vaccination ou d'un test PCR à jour, sous peine d'amende. Le pass sanitaire devient aussi obligatoire dans les hôpitaux pour les soins programmés, dans les maisons de retraite, les hôtels ou encore les lieux de culte. Envisagée comme un moyen d'inciter les Français à se vacciner sans pour autant rendre le vaccin contre le covid-19 obligatoire au même titre que ceux contre la tuberculose, le tétanos ou la rougeole, la mesure sera donc étendue dès ce lundi 9 août.