A l'approche des vacances de la Toussaint, la crainte d’un manque de carburant effraie certains touristes. Si les professionnels tentent de rassurer les voyageurs, les locations de dernières minutes peinent à convaincre.
Les vacances de la Toussaint approchent. Et les voyageurs s’inquiètent déjà de l’impact que la pénurie de carburant aura sur leurs congés. Peur de ne pas atteindre leur destination ou de ne pas revenir de leur lieu de villégiature, certain vacanciers ont décidé tout simplement de ne pas partir.
Pour les locations touristiques privées, le début d’année scolaire est plutôt médiocre comparé à 2021. Le chiffre de 50% de taux d’occupation ne fait pas tiquer Ludovic Duris, directeur de Gîtes de France pour l’Indre et le Loiret. Pour lui, c’est la baisse des réservations de dernières minutes qui montrent un ralentissement.
On a 30% à 40% de réservation de dernière minute, ce qui est peu. On espère que ce chiffre va augmenter, au moins pour la deuxième semaine des vacances.
Ludovic Duris, directeur de Gîtes de France pour l’Indre et le Loiret.
Mais rien n’est sûr, car le touriste parisien se fait timide. La région parisienne étant aussi victime du manque de carburant, les voyageurs se demandent s'ils arriveront à destinations. Or, un tiers des vacanciers de la Toussaint sont Franciliens, ce sont mêmes les premiers à descendre profiter de notre belle région Centre-Val de Loire. Alors, pour rassurer les touristes les plus anxieux, gîtes de France propose des reports de séjour. Le directeur de gîtes de France précise que "l’assurance annulation ne fonctionne que pour des cas de force majeur et l’absence de carburant n’en est pas une … " Et puis, chaque hôte essaiera d’orienter les voyageurs vers la station essence la plus proche. "Il faut s’adapter. Depuis le Covid, on sait faire", précise avec humour le directeur de Gîtes de France, Ludovic Duris.
Plus de réservations de dernière minute
Pour Sabine Ferrand présidente de l’union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) en région Centre-Val de Loire, "le ralentissement est déjà là". Le week-end du 15 et 16 octobre a montré la tendance dans la région. "Un de nos collègue a vu 80% de ses réservations être annulées le vendredi soir", précise la présidente régionale de l’UMIH. "Impossible de pénaliser le client en faisant payer des acomptes plus importants en cas d’annulation. Comme toujours, nous prenons sur nos marges", explique Sabine Ferrand.
Après le prix, c’est désormais la possible pénurie de carburant qui refroidit les clients. Alors que traditionnellement les vacances de la Toussaint permettent de finir la saison touristique en beauté, cette année, l’automne risque d’être plus gris que prévu. Difficile de se projeter quand les réservations de dernière minute deviennent la règle. Tous espèrent que les réservations sur la deuxième semaine des vacances contredisent les projections. Car elle est habituellement prisée des vacanciers et des adeptes de week-end férié.