Projet de loi organique de la réforme des retraites : qu'ont voté vos députés du Centre-Val de Loire ?

L'Assemblée nationale a adopté le 5 mars le volet organique de la réforme des retraites, après quelques coups d'éclats : des députés de l'opposition ont quitté l'hémicycle juste avant le vote. Sur 577 élus, 100 ont participé au scrutin. Qu'ont voté les députés de votre région ?

Ils étaient 100 dans l'hémicycle pour adopter le volet organique de la très controversée réforme des retraites ce jeudi 5 mars.

Ils sont finalement 98 à avoir adopté ce texte (1 voix contre, 1 abstention) composé de 5 articles, relatifs aux lois de financement et à l'application du régime universel de retraite pour les parlementaires, les magistrats et le Conseil constitutionnel. Pas la partie la plus polémique donc.

Pourtant, les députés socialistes, communistes et insoumis ont voulu marquer le coup : après avoir repris les mots de la récente tribune de Virginie Despentes ("On se lève et on se barre"), ils ont quitté l'Assemblée nationale juste avant le vote, suivis de près par Les Républicains.

Une façon de poursuivre la protestation contre l'usage du 49.3 par le gouvernement, qui a conduit à l'adoption du volet principal de la réforme le 3 mars dernier.  Sur les 23 députés de notre région, 18 étaient aux abonnés absents (en sachant qu'il n'y a que 7 représentants des Républicains et aucun des partis de gauche en Centre-Val de Loire).

Parmi les élus présents, on retrouve les députés d'Eure-et-Loir Philippe Vigier (UDI) et Guillaume Kasbarian (LREM), d'Indre-et-Loire Sophie Auconie (UDI), du Cher François Cormier-Bouligeon (LREM) et de l'Indre François Jolivet (LREM). 
 

Ils ont voté pour

Sur ces cinq députés, quatre ont voté en faveur du projet de loi organique. Parmi eux, on compte sans suprise les députés de la majorité François Cormier-Bouligeon, Guillaume Kasbarian et François Jolivet.  Pas de suspense non plus pour Sophie Auconie, qui s'est également prononcée en faveur du "Pour". Contactée par France 3 le 3 mars dernier au moment de l'utilisation de l'article 49.3, la députée UDI avait alors regretté "l'attitude de l'opposition" qui, selon elle, "s'est vautrée dans une obstruction des débats."

Il s'est abstenu

Le député d'Eure-et-Loir Philippe Vigier (UDI) s'est abstenu pour ce vote. Juste avant le scrutin, l'élu a pris la parole devant un hémicycle quasi-vide pour demander un vote solennel, soit une procédure qui oblige les groupes parlementaires à motiver leur orientation de vote.

"Chacun, comme ça, ne se cachera pas et pourra dire franchement [ce qu'il pense], lors d'un vote devant toute l'Assemblée rassemblée", a-t-il déclaré. "Et pardonnez-moi, nous sommes peu nombreux aujourd'hui, alors que nous avons été nombreux depuis longtemps : quelle image donnerons-nous (...) si l'on voit qu'un hémicycle quasiment vide a voté cette loi organique ?" Joint par téléphone, l'élu explique sa position : "Je me suis abstenu car je suis favorable à une réforme des retraites, mais pas celle que l'on nous propose. Je voulais montrer qu'il fallait continuer de débattre. A présent, on verra quand le texte reviendra du Sénat..."
 
Qu'appelle-t-on "loi organique" ?
Comme l'explique ViePublique.fr, une loi organique a généralement pour objet de préciser l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics, en application d’articles de la Constitution. 
En cas de désaccord du Sénat lors de la procédure parlementaire, la loi organique doit être adoptée par l’Assemblée nationale à la majorité absolue. 

Les lois organiques sont obligatoirement soumises au Conseil constitutionnel. La saisine du Conseil est assurée au nom du Premier ministre par le Secrétariat général du gouvernement.
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