"Quand il parle de guerre, c'est ça sur le terrain" : les députés régionaux réagissent aux annonces d'Emmanuel Macron

Le chef de l'Etat a annoncé ce 16 mars les mesures de confinement attendues pour lutter contre la crise du coronavirus, ainsi qu'un arsenal de mesures en faveur des soignants et des entreprises. Des annonces saluées par les responsables politiques du Centre-Val de Loire.

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Une décision pris "avec ordre, préparation, sur la base de recommandations scientifiques". Emmanuel Macron a annoncé ce 16 mars au soir le renforcement des mesures pour lutter contre le coronavirus.
 

Les principales mesures annoncées par Emmanuel Macron


Dès ce 17 mars à midi, "pour 15 jours au moins", les déplacements seront limités à leur strict minimum. Le chef d'Etat a également appelé le pays à "garder son calme" le temps que cette situation durera.

Quelques heures plus tôt, le conseil scientifique avait donné des instructions dans ce sens, avait annoncé l'AFP sur les réseaux sociaux.

Toutes les réformes en cours sont suspendues, "y compris la réforme des retraites" a précisé le Président, afin de concentrer les efforts des institutions sur la lutte contre la pandémie. Des mesures ont aussi été prises pour faciliter le travail et la vie quotidienne des personnels soignants. Des gardes d'enfants seront assurées, des hôtels et taxis pourront être réquisitionnés à leur bénéfice.

L'Europe a également unaniement décidé de fermer ses frontières pendant 30 jours au minimum. Une exception sera faite pour les Français présentement à l'étranger qui souhaitent rentrer chez eux. Concernant la "vie économique" de la France, Emmanuel Macron a promis qu'aucune entreprise ne serait "livrée au risque de faillite" et a détaillé un arsenal de mesures économiques.
 

"Sa tonalité a été à la hauteur de l'enjeu"


Après les annonces d'Emmanuel Macron, plusieurs personnalités politique de la région ont réagi, saluant dans l'ensemble sa prise de décision.

"Le chef de l'Etat était parfaitement dans son rôle et a bien replacé les enjeux de la période. L'objectif numéro 1, c'est sauver des vies. Sa tonalité a été à la hauteur de l'enjeu. Il l'a répété, on est en état de guerre, de lutte contre un virus" a ainsi estimé Guillaume Kasbarian, député LREM d'Eure-et-Loir, qui était pour sa part déjà confiné chez lui.

Pour lui, la force du discours d'Emmanuel Macron a été d'insister sur "les gestes barrière. Si on les respecte, il n'y a pas de contamination. Si vous respectez ces consignes simples, vous ne transmettez pas le virus. On en vient à limiter les déplacements, les regroupements, c'est bien parce que la question, c'est la barrière. Tout le reste découle de cette ambition-là."

Il exhorte ses concitoyens à respecter au pied de la lettre les mesures annoncées. "La décision politique était fondée sur des avis scientifiques et d'experts, et ça c'est important. Si on fait tout ça, ce n'est pas pour embêter les gens ! Il faut le marteler. Nous devons rester calme et faire appel à notre civisme. On arrête de se poser des questions, on arrête de remettre en cause les instructions des scientifiques. On le fait, c'est tout !"

Stéphanie Rist, députée LREM du Loiret et médecin assurait ce soir la régulation au SAMU d'Orléans. Visiblement éprouvée, elle a également salué les annonces faites ce soir. "Je les attendais. Elles sont inédites et montrent la nécessité de la solidarité dans toute la France pour réussir à combattre ce virus. Quand il parle de guerre, je vous promets que c'est ça sur le terrain. Une personne contaminée en moins, c'est une personne qui ne surcharge pas le système de santé. Si les Français comprennent cela, on va pouvoir éviter le drame."

Les moyens mis à disposition du personnel soignant sont également, selon elle, un bon moyen d'avancer. "Les soignants peuvent aussi être atteints. On est malade pendant au moins 15 jours, ça diminue notre nombre de soignants et dans notre région on n'a pas un nombre de médecins très élevé. Il faut absolument que ceux qui ne sont pas malade puissent être disponible, si ces mesures peuvent y arriver, ce serait important, car derrière il y a des vies."

La droite a également apporté son soutien au chef de l'Etat, le numéro 2 des Républicains et député du Loir-et-Cher a appelé sur les réseaux sociaux à "l'union sacrée" en cette période de crise.  
François Bonneau, le président de région, a de son côté appelé à ne pas laisser de côté "la solidarité". "Il faut la contrainte, mais pas indépendamment de la manière dont les gens vivent. Certaines personnes sont dans une détresse de santé, une détresse économique pour ceux qui ont une entreprise, une détresse sociale parfois. Pour un certain nombre de personnes, cette contrainte ne se fera pas si facilement". La région s'exprimera prochainement sur les mesures d'aides et dispositifs qu'elle compte mettre en place.
 

Une étape redoutée depuis plusieurs jours


Le chef de l'Etat avait déjà annoncé le 12 mars la fermeture des écoles et des universités. Le 14 mars, son Premier ministre avait lui annoncé la fermeture des bars, restaurants, cafés, cinémas et autre lieux "recevant du public non indispensables à la vie du pays". Une mesure adoptée face au manque de "discipline" des Français, qui continuaient de se masser dans les lieux publics.

La menace de confinement et la situation tendue ont conduit à des situations inédites. "Evitez l'esprit de panique, les fausses rumeurs, les demi-experts et les faux sachants" a demandé Emmanuel Macron. Ce 16 mars à 19h, 90 cas étaient confirmés en région Centre-Val de Loire.
 
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