Malgré un temps pluvieux en mars, il n'y pas de quoi se réjouir. Les niveaux des nappes phréatiques sont toujours aussi bas, selon la dernière étude de la DREAL.
Quand quelques gouttes de pluie tombent du ciel, les agriculteurs ne sont désormais plus les seuls à se réjouir. Après un été 2022 caniculaire et rythmé par les restrictions, tout le monde se sent concerné par le manque d’eau. Cela tombe bien parce qu'il a plu en quantité en mars. Selon la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, "sur l'ensemble de la région Centre-Val de Loire, le nombre moyen de jour de pluie est de 15 ([...] pour une normale de 10) et le cumul moyen régional s'élève à 84 mm soit un excédent représentant presque 50 % de la normale."
Les précipitations des dernières semaines ont fait du bien. Mais elles n'ont pas été suffisantes pour recharger les nappes d'eau souterraine. Si bien qu'au 1er avril 2023, dans la région, leurs niveaux sont toujours préoccupants.
Quant aux débits des cours d'eau, ils ne sont pas suffisants. En mars 2023, 84 % des stations suivies par la DREAL sont sous les moyennes de saison. Cela concerne la Loire, l'Allier, les bassins du Loing, de l'Eure, du Cher et de l'Indre ainsi que le Loir.
Appels au civisme
Quatre des six préfectures de la région ont publié des arrêtés depuis le mois de mars : l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher, l'Indre et le dernier en date, le Loiret le 18 avril dernier. Ils ont tous déclenché le stade "vigilance", premier niveau sur quatre. Pour l'instant, il n'y a pas de restrictions mais les préfets appellent au civisme et demandent "une gestion économe de la ressource en eau". Il faut limiter le lavage des véhicules, le remplissage des piscines privées et l'arrosage des plantes pendant la journée.
Le 27 avril prochain, Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique réunira le Comité d'anticipation sécheresse. Il s'agira de faire le point sur la situation, pour "continuer à regarder s'il n'y a pas matière à durcir dans un certain nombre d'endroits les arrêtés" préfectoraux et "continuer à restreindre les usages de l'eau pour préserver la ressource".