Un kit distribué aux médecins généralistes pour les aider à mieux détecter les victimes de violences

Face aux violences physiques, sexuelles et psychologiques, les médecins généralistes sont souvent en première ligne. Depuis vendredi 18 octobre, ils peuvent se procurer un kit qui doit les aider à mieux détecter et accompagner les patients victimes de violences.

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En France, un enfant sur cinq est victime de violences sexuelles et un sur quatre subit des violences physiques. Chez les adultes : une femme sur six affirme avoir été victime de violences de la part de son partenaire.

Face à ce phénomène, les médecins généralistes font généralement partie des premiers témoins. Alors pour leur permettre de mieux accompagner les victimes, un kit leur est distribué sur l'ensemble du territoire. Ce projet émane du Collège de la Médecine générale et est soutenu par Santé publique France.

Interrogée au micro de France Inter vendredi 18 octobre, Emeline Pasdeloup, médecin généraliste à Gien, parle de violences omniprésentes parmi les patients qui viennent la voir.

"Quand je pose la question : 'Êtes-vous victime de violence ?', il n'y a pas une journée où je n'ai pas au moins un 'oui'", raconte-t-elle.

La généraliste a participé aux groupes sur ce kit. Selon elle, il faut agir d'urgence car la violence quellle qu'elle soit amène des problèmes de santé sous-jacents.

Il y a plus des risques de syndromes anxieux-dépressif et de troubles addictifs. Ca peut amener à des maladies cardio-vasculaires parfois des pathologies médicalement inexpliqués, comme le mal de ventre régulier, les céphalées. La violence c'est la première cause de morbi mortalité parce que ça tape dans tout et ça devient une cause majeur de soucis.

Emeline Pasdeloup, médecin généraliste à Gien

Que contient le kit ?

Dans le kit, on trouve six fiches pratiques. Parmi elles, l'une fait la liste des procédures à enclencher en cas de détection d'un patient victime de violences : dépôt de plainte par la victime, alerte au procureur si c'est un mineur ou une personne vulnérable, etc.

Une autre fiche renvoie vers tous les interlocuteurs susceptibles d'aider. Leurs numéros de téléphones sont notés.

On trouve aussi des outils comme le "violentomètre" (voir la vidéo ci-dessus), qui permet au médecin d'aider ses patients à communiquer. Il s'agit d'une sorte de régle qui rappelle ce qui relève ou non des violences à travers une gradation colorée allant du vert au rouge.

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