Peut-on transporter l'ADN de quelqu'un d'autre sous la semelle de ses chaussures ? C'est la question que pose la cour à l'experte du laboratoire d'analyse ADN de Nantes car l'accusé maintient que l'auteur des faits a marché dans sa salive à proximité des lieux du crime.
Le corps de Nicole Brimou a été retrouvé dans le coffre de sa voiture. Selon le scénario de la police judiciaire, elle a été attaquée sur le siège avant puis son cadavre a été transporté à l'arrière. Des prélèvements ADN ont été effectués et sur l'une des pédales, les experts ont relevé dans du sang, une empreinte de semelle de chaussures.
Interrogée, l'experte en ADN du laboratoire de Nantes explique la différence entre une empreinte génétique complète, indiscutable et un mélange d'ADN plus difficile à identifier. Sur la pédale de la voiture, mélangé à l'ADN de la victime, l'experte a identifié l'ADN de l'accusé.
Aziz Brimou explique qu'il crachait souvent en face du bar situé à 43 mètres du parking où a été retrouvé Nicole Brimou. La présidente "est ce qu'on peut envisager qu'un ADN soit transporté sous la semelle d'une chaussure ?"
C'est du bon sens, je ne pense pas qu'on puisse marcher et garder de l'ADN sous des semelles, dit l'experte sans pouvoir être formelle.
Une déclaration qui donne du grain à moudre à la Défense d'Aziz Brimou. Aujourd'hui s'ouvre le troisième jour du procès. L'enjeu pour le conseil de l'accusé, c'est le témoignage du premier suspect de l'affaire Brossard particulièrement attendu cet après midi. Dans des écoutes téléphoniques, ce suspect, Bachta Bouchassia, se serait venter d'avoir commis le meurtre. Mais faute de preuve matériel, il a bénéficié d'un non lieu. Aziz Brimou accusé du meurtre, a toujours nié toute implication.
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