Malgré le refus de l'Elysée d'accorder une grâce totale à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, le collectif pour les Droits des femmes de Loir-et-Cher appelle toujours à un rassemblement
Mouvement de soutien à Jacqueline Sauvage à Blois
Malgré le refus du vendredi 9 décembre de l'Elysée d'accorder la grâce totale à Jacqueline Sauvage, cette femme condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, le collectif pour les Droits des femmes de Loir-et-Cher appelle toujours à un rassemblement, ce samedi 10 décembre, à 11 h00 devant le palais de justice en soutien à Jacqueline Sauvage. L'Elysée a toutefois temporisé la polémique en transmettant la demande de grâce à la Chancellerie. "Elle doit rendre un avis et le président prendra sa décision sur cette base-là", a-t-on précisé dans l'entourage de François Hollande.
Deux demandes de libération conditionnelle rejetées
Ce comité, présidé par la comédienne Eva Darlan, a aussi adressé, en même temps que la demande de grâce des filles de Jacqueline Sauvage, une lettre au président de la République, lui demandant "solennellement" de la "libérer, en lui accordant la grâce totale et immédiate", estimant que Mme Sauvage "a payé pour son geste depuis ces quatre années où elle est en prison". Ce "refus" présidentiel intervient quelques jours après le rejet en appel de sa demande de libération conditionnelle. La cour d'appel de Paris a notamment estimé que la réflexion de Jacqueline Sauvage demeurait "pauvre et limitée puisqu'elle peine encore" à accéder à un "authentique sentiment de culpabilité".Jacqueline Sauvage avait obtenu le 31 janvier, après une forte mobilisation, une grâce partielle du président Hollande, notamment de la période de sûreté, lui permettant ainsi de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.
En octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. Ses trois filles avaient témoigné à charge contre leur père, expliquant avoir été violées et battues comme l'était leur mère.
Après le rejet de sa demande de libération conditionnelle, ses avocates avaient indiqué que Jacqueline Sauvage et sa famille renonçaient à se pouvoir en cassation.
Incarcérée en Seine-et-Marne, Jacqueline Sauvage peut déposer une nouvelle demande de libération.
•Un rassemblement est également prévu à Paris ce samedi à partir de 15h00 sur le Parvis des Droits de l’Homme.