Votre taxe foncière va-t-elle augmenter en 2024 ? Découvrez ce que vous devrez payer dans notre moteur de recherche

Vous allez le recevoir ou vous l’avez reçu. Depuis quelques jours, les services des impôts envoient les avis sur les taxes foncières. Depuis la fin de la taxe d’habitation, c’est la seule marge de manœuvre pour de nombreuses communes. Revue d'effectif en Centre-Val de Loire.

Aurez-vous une bonne ou une mauvaise nouvelle en cette rentrée ? Avec un peu de chance, vous habitez peut-être dans une commune où la taxe foncière sur le foncier bâti est stable entre 2023 et 2024. La municipalité n’a pas changé ses taux. Seul l’État a augmenté la base locative à cause de l'inflation, soit + 3,9 %. 68 % des communes de la région sont dans ce cas.

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A contrario, 31 % des villes du Centre-Val de Loire ont décidé d’aller au-delà. Dans le Top 3, on retrouve Monnaie en Indre-et-Loire (+29,61 %), Pithiviers (+28,37 %) et Villereau (+25,08 %), toutes les deux dans le Loiret.

"On a de moins en moins subventions de l’État. Et au niveau fonctionnement, il faut faire rentrer un peu d’argent quand même", explique-t-on à Villereau, où la commune n’a plus de maire depuis la fin du mois de juillet. À Pithiviers, le calcul est simple.

Tout a augmenté. Les contrats pour les produits alimentaires sont en hausse de 5 à 15 %. Les chantiers en cours, c’est du 20 % en moyenne. Nous avons eu une augmentation drastique de la masse salariale causée par la hausse du point d’indice – qui est justifiée évidemment – et cela coûte cher, 600 000 euros d’une année sur l’autre.

Philippe Nolland, le maire de Pithiviers

La suppression de la taxe d’habitation, qui n’a pas été complètement compensée par l’État, ne laisse plus beaucoup de marge de manœuvre. Et pas question de réduire sur les services. "Mes concitoyens auraient été mécontents", assurent l’édile loirétain. "Et licencier le personnel ? Ce n’est pas possible, ce sont des fonctionnaires".

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Des communes avec de fortes infrastructures tirent leur épingle du jeu

Elles ne sont pas nombreuses. Vingt-deux communes du Centre-Val de Loire, soit 1,26 % d’entre elles, ont fait le choix de baisser les impôts sur le foncier bâti. À Allonnes (Eure-et-Loir), on enregistre une baisse de 8,42 %. Les habitants de Belleville-sur-Loire (Cher) paieront 5,57 % d’impôts en moins. À Condé (Indre), le chiffre atteint les -5,15 %.

Dans la Beauce où l’éolien est roi, Allonnes profite depuis 2013 de la présence d’une douzaine de mâts, ce qui lui rapporte des rentrées fiscales. "Le rôle d’une commune n’est pas d’avoir un excédent phénoménal. L’important, c’est d’en faire profiter sa population", explique Claude Gallet, maire sans étiquette d’Allonnes depuis 1989, qui ne souhaite pas multiplier les projets, qu’il juge démesurés pour sa commune de 320 habitants.

Bruno Van der Putten, le maire de Belleville-sur-Loire (Cher) est sur la même ligne. "Dans notre village de 1 000 habitants, on ne peut pas pousser les murs. On a un centre aquatique qui a drainé 70 000 entrées l’an dernier. On a une médiathèque, une maison de Loire, un camping, etc. On a encore quelques endroits communaux où l’on peut faire un investissement. Mais on ne va pas construire une patinoire, même si ces équipements ont vocation à attirer les administrés du bassin de vie".

À un moment donné, il faut trouver un équilibre entre l’investissement et le fonctionnement.

Bruno Van der Putten, maire de Belleville-sur-Loire (Cher)

L’énergie est également roi à Belleville-sur-Loire. Le budget de la commune repose sur les impôts générés par la centrale nucléaire.

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