Orléans : le Front de gauche dépose un recours contre la taxe de transport en cellule de dégrisement

Deux élus du Front de Gauche déposeront vendredi prochain un recours devant le tribunal administratif pour contester la nouvelle mesure de répression de l’ivresse publique adoptée par le conseil municipal d'Orléans en décembre dernier.

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Depuis le 1er janvier 2015, les orléanais interpellés en état d’ébriété sur la voie publique encourent une amende de 120 euros, un montant censé couvrir le coût de leur transport jusqu’au commissariat. Deux personnes ont déjà fait les frais de cette mesure adoptée le 15 décembre dernier par la ville d’Orléans.  Cette taxe s’ajoute à l’amende de 150 euros déjà en vigueur pour état d’ivresse sur la voie publique. « Une double peine » estiment les deux élus d’opposition du Front de gauche, Dominique Tripet et Michel Ricoud, qui vont déposer vendredi un recours contre cette mesure.

Selon eux, cette mesure pose également un problème d’égalité devant la loi. "Il y a d’un côté une loi qui s’applique sur le territoire national et de l’autre une loi particulière à Orléans" explique Mme D.Tripet. "C'est contraire à l'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme qui dit que la loi doit être la même pour tous" a avancé leur avocat Me P.Communal sur le site de la République du Centre. Le Front de gauche conteste également le montant de l’amende 120 euros, qu’il juge excessif.

Mettre l’humain en avant

« Cette mesure sécuritaire ne va pas enrayer le problème d’alcoolisme et des violences qui en découlent. Au Front de Gauche, nous préconisons la mise en place de maraudes pour discuter avec ces personnes en état d’ivresse. Retisser des liens plutôt que réprimer, c’est le leitmotiv qui nous anime » explique la conseillère municipale FG à l’origine du recours.  

« Nous ne sommes pas favorables aux troubles sur la voie publique » précise Michel Ricoud.  Mais il existe déjà des textes pour réprimer ce type d’agissement. Pourquoi en rajouter ? Derrière ces comportements excessifs liés à l’alcool, il existe des souffrances sociales qu’il ne faut pas négliger. "

 

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