Comme de nombreux écrivains de sa génération, Jean Giono prit part à la Grande Guerre. Une expérience qui le mènera près de Reims, au fort de la Pompelle où il se lia d'amitiés avec Ivan Ivanovitch Kossiakoff, un soldat du corps expéditionnaire russe, combattant sur place aux côtés des Français.
Le fort de la Pompelle est le seul des 7 forts de la ceinture rémoise à être resté aux mains des Français pendant toute la durée de la guerre. Parmi les soldats de passage sur place, Jean Giono. L'écrivain provençal, originaire de Manosque, se lie d'amitié avec un soldat du corps expéditionnaire russe. Jean Giono a 21 ans lorsqu'il débarque au fort de la Pompelle en aout 1916.
Auprès du contingent russe, envoyé en France par Nicolas II pour lutter contre les Allemands, il sert alors de transmetteur-observateur de liaison avec l'artillerie. Il y rencontre alors un jeune caporal russe Ivan Ivanovitch Kossiakoff, l'un des deux soldats russes dont il partage la chambrée.
© Pathé Gaumont
© Collection du Musée du Fort de la Pompelle
Légèrement gazé en 1918, Jean Giono ne sera démobilisé qu'un an plus tard après avoir été durablement marqué par l'horreur de la guerre. Il sortira du conflit pétri d'un pacifisme intégral qui ne le quittera plus jusqu'à la fin de sa vie.
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Source archives :
- Pathé Gaumont
- Association des Amis de Jean Giono
- Collection du Musée du Fort de la Pompelle
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©France 3