Paris, 1916, parmi les réfugiés venus trouver asile dans la capitale française…un révolutionnaire russe, Léon Trotski.
Le futur chef de l’armée rouge y vit avec sa famille. Jusqu’à son expulsion par les autorités françaises.
Trotski le pacifiste
Léon Trotski débarque à Paris au tout début de la guerre en novembre 1914. Avec ses enfants, scolarisés à l’école russe, il s’établit dans le quartier de Montparnasse. Farouchement pacifiste, il se montre très critique envers le gouvernement et les socialistes français, ralliés à l’union sacrée, qu’il considère comme des traitres…Très actif dans les cercles russes révolutionnaires, c’est de Paris qu’il se rend à la première réunion internationale du courant pacifiste d’extrême gauche, à Zimmerwald en Suisse.Une activité qui commence à déplaire fortement aux autorités françaises et plus encore aux Russes
Trotski le révolutionnaire
Repéré comme agitateur révolutionnaire, Trotski est surveillé de très près par la police française. Ses réunions politiques et ses écrits notamment ne passent pas inaperçus. Dans le journal russe Naché Slovo, (« notre parole »), il milite ouvertement contre l’alliance franco-russe et contre l’emprunt national. Inacceptable pour le gouvernement français qui craint que ses idées ne déteignent sur l’opinion publique. Malgré son statut de réfugié, un décret d’expulsion est pris à son encontre.Le 31 octobre 1916, il quitte la France avec sa famille, direction Irun en Espagne…
Après la révolution russe de février 1917, Trotski retourne à Moscou et deviendra, à la tête de l’Armée rouge, le bras armé de Lénine lors de la guerre civile russe…
En désaccord profond avec Staline, il sera à nouveau expulsé, de Russie cette fois, et finira assassiné sur ordre de ce dernier à Mexico, en 1940…
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Source archives :
- Pathé Gaumont
- Gallica BNF
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