Nous sommes à Reims…De février à décembre 1916, dans la Meuse voisine, Verdun fait rage. Un enfer, paradoxalement synonyme d’accalmie pour la population champenoise…
Septembre 1914, bataille de la Marne…
Septembre 1915, seconde bataille de Champagne…Depuis le début de la guerre, Reims, Cézanne et ses environs sont l’un des principaux théâtres d’opération des armées françaises et allemande.Mais début 1916, tout change : les combats les plus acharnés se déplacent à l’est, à Verdun. 300 jours d’enfers, 700 000 tués et blessés dans les 2 camps… avant de se déporter vers la Somme à partir de juin.
Dans la cité des sacres, la vie commence à reprendre, tant bien que mal…
Une population divisée par 10
De 115 000 habitants à la veille de la guerre, en 1916 Reims ne compte plus qu’une vingtaine de milliers d’irréductibles, décidés à rester coûte que coûte dans leurs maisons, parfois à moitié détruites…Mais avec la baisse des bombardements, les gens sortent plus librement, les activités reprennent et des chantiers de reconstruction sont même lancés…
Même si les combats persistent tout le long de la ceinture rémoise, les habitants délaissent leurs caves où ils s’étaient réfugiés pour respirer à l’air libre un semblant de normalité…
Une parenthèse, quasi enchantée, qui ne durera qu’une année seulement…
Car en Champagne, 1916 est bel et bien l’année du calme avant la tempête…
Les bombardements reprennent de plus belle en 1917 et achèveront de détruire la quasi-totalité de la ville
Pour la première fois, des bombes à gaz seront même utilisées…
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Source archives :
- Pathé Gaumont
- Bibliothèque Municipale de Reims
- Gallica BNF
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