Le traditionnel sapin de Noël à Bordeaux, c'est désormais du passé. Le nouveau maire, pour qui le célèbre conifère n'est pas assez écolo, n'en veut plus dans sa ville. Une incomprehension pour l'opposition et une grande partie de la population.
Il redevient chaque année le roi des villes, le temps des fêtes de fin d'année. Le sapin de Noël brillera par son absence cette année, à Bordeaux. Le nouveau maire ne veut pas "d'arbres morts". L'élu écologiste l'a confirmé ce mardi 14 septembre. Pierre Hurmic préfère un spectacle vivant pour garder l'esprit de Noël et des décorations sur des arbres déjà présents en centre-ville.
Le sapin de Noël de la place Pey Berland est l'arbre mort qui cache la forêt de nos propositions de la rentrée à #Bordeaux.
— Pierre HURMIC (@PierreHurmic) September 11, 2020
Economiser 60 000€ + des coûts induits écologiques et économiques sans renoncer à la magie de Noël, voilà ce que nous proposons.https://t.co/fLOYafzWZM
Une décision incompréhensible pour les producteurs
La décision du maire de la capitale girondine passe mal auprès de Philippe Maus. Propriétaire forestier sur le plateau de Millevaches depuis plusieurs années, c'est lui qui fournit en conifères la municipalité bordelaise. Aujourd’hui, ce producteur ne cache pas son agacement. "On peut pas supprimer cette tradition d'une manière latérale, parce que quelques écologistes estiment que c'est pas normal de couper un arbre. Dans ce cas-là, il faut aussi arrêter de ramasser les champignons", commente-t-il. Ce producteur rappelle également qu'en Corrèze, les sapins sont cultivés sans engrais.Un argument écologique entendu mais contesté par la population
Depuis que le maire de Bordeaux a annoncé qu'il n'y aurait plus de sapin de Noël dans le centre-ville, la colère monte au sein de la population. La riposte s'organise. Une pétition a été mise en ligne : baptisée "Bordeaux veut garder son sapin de Noël !", elle a déjà récolté plus de 13 500 signatures, ce mardi 15 septembre. "Nous demandons le maintien de ce sapin, symbole de tradition, de fête et de magie", clame notamment son initiateur, un étudiant borderlais.La maire écologiste de Strasbourg "veut voir s'ériger le sapin"
En Alsace, pas question de sacrifier le roi des fôrets : la nouvelle maire écologiste de Strasbourg Jeanne Barseghian, elle aussi encartée chez EELV, a rappelé dans un communiqué "son souhait de voir s'ériger le traditionnel sapin de Noël place Kléber, quelles que soient les conditions sanitaires en décembre". La municipalité ajoute que toutes les informations sur la 481eme édition du Christkindelsmärik seront communiquées "dans les prochaines semaines". L'annulation du marché de Noël de Cologne en raison de l'instabilité de la situation sanitaire avait fait peser un doute sur la tenue de l'évenement à Strasbourg.Le débat se poursuit sur les réseaux sociaux
Les propos de l’élu girondin n’ont pas manqué de faire réagir des personnalités politiques des qautre coins de la France sur les réseaux sociaux. L’annonce n’a ainsi pas été du goût du député LR Eric Ciotti, qui ose dégainer le hashtag #ayatollahs pour l’occasion.Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a lui aussi vivement réagi à cette annonce sur Twitter, appelant à respecter les traditions.Les pseudos écolos s’en prennent désormais à l’arbre de Noël
— Eric Ciotti (@ECiotti) September 11, 2020
Sous couvert de sauver la planète, ces vrais extrémistes de gauche s’attaquent naturellement à Noël
Un vrai délire !
Le réveil va être douloureux à Bordeaux ,Lyon ...#ayatollahs vertshttps://t.co/KsY5ixewBi
A Bordeaux, l'ancien premier adjoint à la mairie Fabien Robert (Modem), a également fait part de sa déception.Appelez moi vieux monde si vous voulez, mais le sapin de Noël, @LeTour de France et toutes ces traditions qui nous unissent seront toujours le ciment d’une société. #Bordeaux #Lyon https://t.co/bR6y53dVrG
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) September 11, 2020
Bordeaux, ville triste... https://t.co/0UVMrqIi9O
— Fabien ROBERT (@fabienrobert) September 10, 2020