La 481eme édition du Christkindelsmärik aura bien lieu, a déclaré la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian. L'annulation du marché de Noël de Cologne a fait peser un doute sur la tenue de l'évenement à Strasbourg. Mais la mairie comme la préfecture affichent leur volonté de le maintenir
C'est le 28 novembre prochain que devrait être donné le coup d'envoi du marché de Noël de Strasbourg. La maire Jeanne Barseghian l'a annoncé ce matin lors de l'inauguration de la Foire Européenne, affichant ainsi sa volonté de maintenir cet évenement phare. "Nous travaillons étroitement avec la préfecture depuis des semaines pour que toutes les précautions puissent être prises" a-t-elle affirmé. Une détermination que partage Josiane Chevalier, préfete du Bas-Rhin. Invitée par le club de la presse Strasbourg Europe, la représentante de l'Etat a confirmé également ce matin son soutien au marché de Noël de Strasbourg, "qui est un élément emblématique et un événement d’ordre économique"
Le contexte sanitaire reste incertain
Malgré cette volonté unanime, la situation sanitaire est loin d'être stabilisée. Rien n'est donc définitivement acquis. L'Eurométropole est repassée en rouge, le seuil d'alerte concernant la circulation du virus étant franchi : 50 nouveaux cas pour 100 000 habitants sur 7 jours, selon les explications de l'ARS, ces chiffres signifient que l'épidémie progresse rapidement. A Cologne en Allemagne, les responsables de l'événément ont tranché : l'annulation est la seule option responsable, disent-ils (voir ici le communiqué de presse, en allemand).Le cahier des charges du marché de Noël au regard de ce contexte ne sera pas simple à établir. Le port du masque n'est pas le seul paramètre. Quelle distanciation sociale et comment la faire respecter? Quel espacement pour les chalets? Sur quel périmètre organiser ce marché atypique? Autant de questions auxquelles il faudra répondre, avec en corollaire un autre impératif, celui de la sécurité.
Plus de check points?
Jeanne Barseghian fraichement élue avait laissé entendre qu'elle souhaitait revoir l'organisation du marché, et notamment les checks points. Leur suppression permettrait d'éviter les longues files d'attentes aux entrées de l'élipse insulaire, et inciterait peut-être les Strasbourgeois à revenir vers cet hypercentre qu'ils ont eu tendance à fuir, au vu des contraintes. Hors, les commerces ont bien besoin de ces consommateurs locaux, d'autant que la fréquentation étrangère risque d'être fortement impactée par la pandémie.Toutes ces modalités doivent être examinées par la préfecture, qui donnera son feu vert au plus tard fin octobre, dit-elle. A temps pour une inauguration le 28 novembre "Bien évidemment, ce sera sous réserve de l'évolution de la situation sanitaire", reconnait Jeanne Barseghian. Pour la maire de Strasbourg, ne pas renoncer, c'est démontrer que ce genre de manifestation reste possible.