11 Novembre 1918, la fin d'une terrible boucherie : entretien avec Jean-Paul Pellegrinetti, historien

100 ans après la fin de la Grande Guerre, que commémore-t-on ? La victoire ou la fin d'une terrible boucherie. Le regard sur le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale de Jean-Paul Pellegrinetti, historien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Nice.

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La Première guerre mondiale a fait dix millions de morts parmi les combattants, des millions d'autres victimes parmi les civils, bouleversé la carte de l'Europe, fait chuter trois empires, provoqué la révolution soviétique, et a porté en lui les germes de la seconde guerre mondiale.

Le 11 novembre marque "la fin d'une terrible boucherie parce que les populations européennes seront confrontées entre 1914 et 1918 à un véritable massacre, comme il n'y a jamais eu sur le sol européen", explique l'historien Jean-Paul Pellegrinetti.

En Corse, "les hommes sont mobilisés massivement et ce à la différence des autres départements durant les premiers jours. Dès le 9-10 août ils partent tous, on a donc une Corse vidée de ses forces vives". Sur 50.000 hommes mobilisés dans l'île, près de 12.000 hommes ne survivrons pas à la violence des tranchées. Autant seront blessés. 
 


Cette guerre a fait "plus de 18 millions de morts dans le monde, 1,4 millions de morts côté français, avec 5 millions de blessés, plus de 600.000 veuves", rappelle-t-il. "C'est un peu près 900 morts par jour sachant qu'il sera tiré 1,4 milliard d'obus pendant ces quatre années."

La bataille de Verdun verra tirer "plus de 50 millions d'obus sur un front de 30 km2. Et pourtant en dix mois de combats acharnés, de février à décembre 1916, quand la bataille se termine, les lignes n'auront presque pas bougé de leur point de départ, illustrant l'absurdité de ce combat.

Les pertes humaines sont énormes, réparties entre les deux camps : 770.000, dont plus de 300.000 morts.

La bataille de la Somme est la plus sanglante de la guerre avec 1,2 million de soldats hors de combat, dont plus de 400.000 morts ou disparus. L'offensive reste comme la plus sanglante de l'histoire britannique avec 20.000 morts ou disparus - la plupart lors de la première heure - et 40.000 blessés.

Engagés en juin 1917, avec un million d'hommes à l'été 1918, puis deux millions à la fin du conflit, les Etats-Unis paieront aussi un lourd tribut. Au total, près de 117.000 soldats américains trouveront la mort pendant la guerre.
 

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