Les jeunes généralistes qui s'installeront dans les zones médicalement sous-dotées se verront garantir un salaire minimum annuel de 55.000 euros, soit environ 4.600 euros mensuels, pendant deux ans, a annoncé la ministre de la santé Marisol Touraine.
Le France est parmi les pays les mieux pourvus avec une densité de 306,7 praticiens pour 100 000 habitants en moyenne. Mais ces chiffres cachent une forte disparité entre les territoires notamment pour les médecins généralistes. Les zones rurales comme les banlieues françaises sont les moins bien dotées. Dans ces "déserts médicaux" l'âge moyen des médecins est de 52 ans et un quart de ces généralistes sont susceptibles de s'arrêter d'ici à 2017.
La Corse est particulièrement concernée même si elle apparaît dans toutes les études comme une région à forte densité médicale. L'île compte 126 médecins généralistes pour 100 000 habitants contre 114 sur l'ensemble de la France. Mais les professionnels de santé et leurs syndicats comme l'URML ( Union Régionale des Médecins Libéraux ) estiment qu'il faut pondérer ces données en tenant compte des critères particuliers à la Corse : relief, réseau routier inadapté, insularité et vieillissement de la population comme des praticiens. De surcroît - comme dans le reste du pays - on dénombre une concentration des installations en zone urbaine.
La Corse est particulièrement concernée même si elle apparaît dans toutes les études comme une région à forte densité médicale. L'île compte 126 médecins généralistes pour 100 000 habitants contre 114 sur l'ensemble de la France. Mais les professionnels de santé et leurs syndicats comme l'URML ( Union Régionale des Médecins Libéraux ) estiment qu'il faut pondérer ces données en tenant compte des critères particuliers à la Corse : relief, réseau routier inadapté, insularité et vieillissement de la population comme des praticiens. De surcroît - comme dans le reste du pays - on dénombre une concentration des installations en zone urbaine.
Des mesures ont échoué par le passé
Plusieurs gouvernements se sont penchés sur la questions oscillant entre moyens coercitifs ( jamais mis en oeuvre du fait des vives protesations ) et incitatifs. Aucun d'entre eux n'est parvenu à inverser la vapeur et assurer une présence médicale satisfaisante sur l'ensemble du territoire. Xavier Bertrand, le précédent ministre de la santé(UMP) avait mis en place le CESP (contrat d'engagement de service public) qui prévoyait une allocation pour les étudiants s'engageant à s'installer pendant une certaine période dans une zone sous-dotée. Mais le dispositif n'avait pas rencontré le succès escompté et avait souffert d'un manque de communication. Le nouveau projet est diversement accueilli dans le monde médical, par les syndicats et médecins interrogés.
Le revenu net moyen d'un généraliste s'élevait à environ 71.300 euros par an en 2010, selon la Drees (statistiques des ministères sociaux), la mesure incitative assurant aux jeunes médecins un revenu minimal de 55.000 euros annuels reste insuffisante pour certains. Les communes du rural misent souvent sur l'installation de médecins étrangers, notamment des pays de l'Est. Ils trouvent en France des conditions de travail et une rémunération bien supérieurs à celles en vigueur dans le pays d'origine mais peinent parfois à s'engager sur le long terme.