Dans un contexte économique difficile, le budget primitif 2013 de la collectivité territoriale de Corse (CTC) a été adopté. Dépenses de fonctionnement et de personnels, à droite et chez les nationalistes, les critiques ont été vives.
"Explosion", "inflation des charges de personnels"
Le mot brûle les lèvres mais delà à évoquer des pratiques clientélistes, il y a un pas qu'aucun groupe politique n'a voulu franchir vendredi 21 décembre à l'Assemblée de Corse, lors du débat du budget primitif 2013.La masse salariale et le recrutement ont largement occupé le débat dans les rangs de l'opposition, toutes couleurs confondues. "Fin 2013 (…), il y a 1380 postes budgétés,... c'est quand même assez lourd" a signalé Jean Biancucci, conseiller territorial "Femu a Corsica".
Jean Biancucci, conseiller terrritorial "Femu a Corsica"; Marie-Antoinette Brunelli-Santoni, conseillère territoriale "Rassembler pour la Corse"; Paul Giacobbi, président du Conseil Exécutif; Paul-Felix Benedetti, conseiller territorial "U Rinovu"
Des chiffres repris sans contestation par la droite, qui par l'intermédiaire de Marie-Antoinette Brunelli-Santoni, du groupe "Rassembler pour la Corse", a réclamé d'avantage de contrôle: "L'assemblée de Corse peut s'estimer frustrée quand elle se rend compte qu'il y a un certain nombre d'emplois créés dans les offices et agences, et qu'elle n'a jamais été sollicitée".
"Je ne suis pas là pour défendre un partie un clan, une faction, (…) je suis là pour exécuter ce que souhaite la Corse" s'est défendu le président de l'exécutif. Paul Giacobbi a ainsi fait état d'une masse salariale maîtrisée, les recrutements répondant à une politique définie par l'Assemblée.
L'Etat sert les cordons de la bourse
Il est un point où les groupes sont unanimes: l'Etat sert les cordons de la bourse et ne tient pas ses engagements, à commencer par le plan exceptionnel d'investissement (PEI). "537 millions d'euros en 2001 valent 740 millions d'euros aujourd'hui" explique Paul-Felix Benedetti, conseiller territorial "U Rinovu", "tout simplement parce que l'index des travaux publics en France a bougé de 33%", mais pas la dotation de l'Etat.Autre dotation à ne pas avoir évoluée depuis quatre ans, l'enveloppe de continuité territoriale: 186 millions d'euros destinés aux liaisons maritimes et aériennes, avec pour principe de pratiquer un tarif comparable à ceux des transports continentaux. En principe seulement.
Le budget primitif 2013
789 millions d'euros dont:- Part d'investissement 363 millions d'euros (46%)
- Part de fonctionnement 426 millions d'euros (54%)
- Emprunt prévu: 25 millions d'euros