Le programme des messes traditionnelles de Noël est chargé dans le diocèse d'Ajaccio où 245 messes sont célébrées dans les différentes paroisses de l'île
Alors que le clergé catholique insulaire n'est pas très nombreux par rapport aux nombres de paroisses et de communes à desservir, la tradition de Noël impose son lot de messes traditionnelles: dans l'île pas moins de 245 offices religieux sont célébrés entre le 24 et le 25 décembre.
Paix et espérance
Comme de très nombreux responsables chrétiens en France et dans le monde l'ont fait, l'évêque d'Ajaccio a adressé son message de paix et d'espérance à l'occasion de Noël.
Invite à une vie plus sobre
Mgr Olivier de Germay , évêque d’Ajaccio : « L’abondance des biens matériels masque la soif de Dieu. C’est la raison pour laquelle le temps de l’Avent a une dimension pénitentielle. Nous sommes invités à une vie plus sobre pour laisser monter en nous le désir de Dieu. (…) L’expérience de la présence du Christ en nous est au cœur de la vie chrétienne ; sans elle, nous en restons à la superficie, et nous risquons de réduire notre foi à des valeurs ou à des pratiques extérieures. Cette expérience spirituelle est toujours surnaturelle, mais elle est rarement spectaculaire. (…) Cette rencontre nous apporte une joie et une consolation qui ne sont pas du monde, mais à vrai dire, elle ne nous comble pas tout à fait. Elle nous donne cependant la certitude que Dieu seul peut combler nos attentes. »
Noël c’est aussi une invitation à la paix
L'évêque d'Ajaccio, à l'occasion de son premier Noël en Corse, a également souligné dans le magazine Corse Net Infos son bonheur d'être en Corse. "Je constate qu’ici, peut-être plus qu’ailleurs -déclare Olivier de Germay- on est attentif à ne pas se couper de ses racines. Or la Corse a un patrimoine culturel et spirituel extraordinaire. On se plaint souvent aujourd’hui d’être dans un monde trop matérialiste, qui a perdu ses repères et oublié son histoire, et la tentation est grande, dans ce contexte, de faire « du nouveau pour du nouveau », et de se laisser engloutir dans une culture mondialisée très appauvrie et finalement très superficielle. J’invite donc les habitants de la Corse à puiser dans ce que leurs traditions ont de plus authentique, et en particulier à retrouver le sens profond de Noël. Les cadeaux que nous nous offrons sont importants, mais ils renvoient à un cadeau beaucoup plus grand : celui que Dieu nous a fait en se faisant l’un de nous. Dieu n’a pas abandonné notre monde, il n’est pas à des années lumière là-haut dans son ciel ; aujourd’hui il se fait proche de ceux qui veulent bien l’accueillir au cœur de leur vie.
Finalement pour nous chrétiens, Noël consiste d’abord à faire une place à Dieu dans sa vie ; non pas forcément le dieu qu’on imagine, mais celui que Jésus nous révèle par l’intermédiaire de son Eglise : un Dieu qui s’est fait petit enfant, pauvre, fragile, vulnérable… L’accueil de ce mystère de Noël ouvre nos yeux sur l’importance d’accueillir et de prendre soin des pauvres, des petits, des exclus, des étrangers, de la vie naissante, bref de tout ce qui est vulnérable.
Noël c’est aussi une invitation à la paix. La violence contredit nos aspirations les plus profondes. Noël réveille en nous le besoin de vivre en paix les uns avec les autres et de nous réconcilier lorsque cela est nécessaire. La lutte contre la violence ne portera pas de fruits durables si nous ne partons pas de cette aspiration à la paix qui est dans le cœur de tout homme, y compris celui qui est esclave de la violence. Aidons-nous les uns les autres à faire émerger ce qu’il y a de meilleur en nous. Tout cela est source de grandes joies. Non pas la joie éphémère de s’être fait plaisir, mais la joie profonde d’avoir fait plaisir à l’autre, et de se savoir aimé de Dieu".
Depuis 2001, suite au Synode diocésain (1997-2000), le Diocèse d'Ajaccio compte 6 régions pastorales : Ajaccio-Vicolais-Taravo, Sartenais-Bonifacio-Porto-Vecchio, Plaine Orientale, Nebbio-Golo, Bastia-Biguglia-Cap Corse, Balagne-Cortenais.