Dans la nuit de dimanche à lundi, une voiture appartenant à un agent de police a été la cible de plusieurs tirs. Le véhicule a été ensuite partiellement incendié. C'est la troisième fois depuis le début du mois de janvier, que la police est visée par des actes criminels.
Le véhicule, un modèle haut de gamme de marque allemande, appartenant à un agent de la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP), était stationné sur le parking du port de Toga, à la sortie nord de Bastia.
Trois impacts de balles ont été relevés sur la portière droite et l'habitacle a été partiellement endommagé par un incendie. L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
Série d'actes criminels visant la police
C'est la troisième fois que des biens appartenant à des fonctionnaires de police, voir que des véhicules de police sont pris pour cible depuis le début du mois de janvier en Haute-Corse. Un phénomène inquiétant qui soulève pas mal d'interrogation, selon le secrétaire départemental d'Unité-SGP, Cyril Bianchi.Dans la nuit du 24 janvier, une voiture de service de la brigade anti-criminalité (BAC) de Bastia avait été détruite par un incendie criminel. Le véhicule avait été la cible d’un jet de cocktail Molotov, alors qu'il était stationné devant le commissariat de police.
Plus tôt en janvier, c'est cette fois un mobil home situé sur le Lido de la Marana, à Luciana (Haute-Corse), appartenant à un fonctionnaire de police, qui avait été entièrement détruit par un incendie d'origine criminel.
Aucun lien entre ces différentes affaires n'a cependant été encore établi par les enquêteurs.
Recrudescence des incendies criminels
Lors de l'audience solennelle de rentrée de la cour d'appel le 27 janvier, le procureur général de la République de Bastia, Marc Désert, avait déploré la forte augmentation des destructions par incendie en Corse, dans le cadre de querelles de voisinage, d'escroqueries ou encore d'extorsions de fonds.En 2012, 399 véhicules, engins de chantiers, navires et autres hangars agricoles ont été détruits en Haute-Corse et en Corse-du-Sud, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans.