Marie Alice Moreira de Azevedo, 48 ans, a été condamnée à 15 ans de prison sans période de sûreté

Le Procureur de la République  avait requis 18 ans dont 10 avec sûreté pour Alice Moreira pour l'assassinat de Chantal Duselier en 2008. 

Jean-Sébastien de Casalta, avocat de la défense; Gilles Antomarchi, avocat des parties civiles.

Maria-Alice Moreira de Azevedo, 48 ans, était poursuivie pour avoir délibérément renversé l'épouse de son amant sur une route de la commune de Lucciana (Haute-Corse), en 2008. Elle comparaissait  devant les assises de Haute-Corse pour "homicide volontaire avec arme par destination". En début de soirée jeudi 14 février, le verdict de la cour d'assises de Haute-Corse est tombé: 15 ans de prison ferme sans période de sûreté.


Ecrasée par une voiture​

Chantal Dezulier avait été retrouvée, inanimée, par des automobilistes sur le bas-côté de la route de la Canonica, le 1er février 2008. Les blessures relevées sur son corps attestent alors que la victime a été renversée par un véhicule.

Les premiers témoignages orientent rapidement les enquêteurs vers une Mégane grise aperçue dans les environs, le pare-brise brisé. Des témoins affirment également avoir vu une femme s'approcher du lieu de l'accident, et frapper du pied le sac de la victime avant de s'éloigner. 

Vingt-quatre heures après les faits, le chauffard présumé est interpellé à son domicile en Casinca. La voiture "arme du crime" est retrouvée en partie camouflé. Après plusieurs versions, Maria-Alice Moreira de Azevedo, 48 ans, agent d'entretien dans un hôtel, admettra avoir volontairement percuté Chantal Dezulier, à la demande de son ancien amant, compagnon de la victime.

La thèse de la vengeance

Mis en examen, ce dernier reconnaîtra une relation extraconjugale avec Maria-Alice Moreira de Azevedo; un triangle amoureux qu'il avait interrompu en 2007, sans toutefois parvenir à couper totalement les liens avec sa maîtresse, qu'il décrira comme "insistante". L'instruction démontrera qu'il n'avait effectivement pas commandité le meurtre de sa compagne. Disculpé, il bénéficiera d'un non-lieu en 2008.

Décrite comme "fragile et manipulatrice" par l'accusation, Maria-Alice Moreira de Azevedo aurait pris seule l'initiative de cet homicide pour se venger de son ancien amant, dans l'espoir de le contraindre à venir vivre avec elle.

Pour cet acte de vengeance prémédité, Maria-Alice Moreira de Azevedo encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict de la Cour d'assises de la Haute-Corse est attendu jeudi. 
Jean Sébastien de Casalta
Avocat de la défense
Florence Battesti
Avocate des parties civiles



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