Condamnation de cinq personnes pour proxénétisme aggravé en Haute-Corse

Le tribunal correctionnel de Bastia a rendu son jugement mardi 19 février dans une affaire de proxénétisme aggravé, où six personnes - dont une absente - comparaissaient pour avoir travaillé ou exploité un établissement de nuit à Lucciana, en Haute-Corse.

L'une d'entre elles, une barmaid, a été relaxée. Les autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de 12 mois avec sursis à 3 ans de prison. Aucun mandat de dépôt à la barre n'a été prononcé : les prévenus les plus lourdement condamnés ayant déjà été incarcérés dans cette affaire, leurs peines devraient être am​énagées.

Ecoutes téléphoniques, "filles et champagne"

Ce réseau de proxénètes présumés avait été démantelé en juin 2009, dans la micro-région de Lucciana. Les sections de recherches de la gendarmerie d'Ajaccio et de Bastia effectuaient des investigations depuis janvier 2009 pour une affaire annexe liée à un assassinat.

Au détour d'une écoute téléphonique les enquêteurs relèvent une curieuse conversation où circulent les mots de "filles" et "champagne". Les gendarmes creusent un peu et mettent à jour un réseau de prostitution via le "Bip", un bar à hôtesses de Lucciana, commune située à une vingtaine de kilomètres au sud de Bastia.

Dans l'établissement évoluaient des jeunes femmes venues du Continent. Les "filles" étaient prises en charge à l'aéroport de Bastia-Poretta, pour être conduites dans le bar où elles étaient "employées". 

Des box feutrés pour les clients

Lors de l'opération de gendarmerie, douze personnes sont interpellées à Bastia et dans la commune voisine de Furiani. Six sont mises en examen pour des faits de "proxénétisme aggravé". Six autres seront remises en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue.

Lors de la perquisition menée dans l'établissement, les enquêteurs découvrent trois box feutrés dont les portes se ferment avec des loquets. Les six prévenus - l'un d'eux est absent, excusé pour raison médicale - ont toujours nié les faits qui leur étaient reprochés. Tout au plus, ont-ils admis que si les boxes étaient fermés s'étaient pour préserver l'intimité "de couples illégitimes", clients de l'établissement. 
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