Les vingt premiers radars mobiles de nouvelle génération (RMNG), arme inédite de lutte contre les grands excès de vitesse, ont été déployés vendredi 15 mars dans dix-huit départements. Sur les réseaux sociaux, son arrivée alimente les rumeurs affirmant qu'un modèle serait en circulation en Corse.
Embarqué dans une voiture de police ou de gendarmerie banalisée, le dernier-né des radars mobiles se fond dans la circulation et flashe en roulant les automobilistes qui dépassent le véhicule des forces de l'ordre.
Ces vingt RMNG ont été mis en service en zone police (10) et en zone gendarmerie (10) à Paris et dans les départements suivants : Somme, Oise, Loiret, Ille-et-Vilaine (2) Bouches-du-Rhône (2), Haute-Garonne, Rhône, Nord, Moselle, Loire-atlantique, Gironde, Calvados, Pyrénées-orientales, Vaucluse, Loir-et-Cher, Alpes-maritimes, Essonne.
Si à ce jour, seul vingt voitures sont en circulation, il devrait y en avoir 100 à la fin de l'année et 300 fin 2015.
Un véhicule et beaucoup de rumeurs
Pour le moment, ces radars seraient tous embarqués dans des Renault Mégane Dci 5 portes, selon le blog 100% radars. Sur les réseaux sociaux, l'arrivée de ce nouveau type de radar alimente les conversations et les rumeurs vont bon train sur le type du véhicule banalisé, qui serait pour le département de la Haute-Corse, de même modèle et de couleur noire.Sms et mails circulent à la vitesse d'internet sur l'arrivée de cette nouvelle voiture radar, "qui peut enregistrer 9 PV à la minute et est immatriculée CG792AV". Il s'agit en réalité d'un hoax (une rumeur fausse et infondée). La préfecture de région a confirmé que l'arrivée de ces nouveaux véhicules ne concernait pas encore les départements de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud. Quant au modèle et à la couleur...
Dans les RMNG, l'antenne radar, cachée dans la plaque d'immatriculation, relève l'excès de vitesse, un flash invisible se déclenche et la vitesse apparaît sur l'écran des policiers ou des gendarmes. D'autres signes permettraient également d'identifier les voitures banalisées.
Ce nouveau dispositif va remplacer les 300 radars mobiles d'ancienne génération, utilisés entre 2004 et 2005. Dans les trois prochaines années, ces 300 radars mobiles seront remplacés, à raison de 100 par an.
Seuls les grands excès de vitesse flashés
La marge technique de ce nouveau dispositif étant plus importante que sur les radars, seuls les grands excès de vitesse seront réprimés. En agglomération, les usagers seront donc flashés à partir de 61 km/h, sur une route nationale ou départementale à partir de 102 km/h. Dans un premier temps, seuls les véhicules doublant la voiture banalisée seront contrôlés.La vitesse excessive est une cause majeure de la mortalité routière, responsable de 26 % des accidents mortels en 2012, soit près de 1.000 décès. Depuis 2003, les radars automatiques (2.173 installés au 1er février 2013) ont contribué à une baisse des vitesses moyennes de plus de 10 km/h, soit 45 à 50 % de morts en moins à cause de la vitesse, selon la Sécurité Routière.