Le procès en appel pour extorsion de fonds de Jacques Mariani a débuté ce lundi matin à Aix en Provence. L'une des figure du grand banditisme est accusé d'avoir racketté depuis sa cellule plusieurs commerçants aixois. Il avait été condamné à 7 ans de prison en première instance.
Jacques Mariani comparait seul devant la cour d'appel. Son épouse n'est pas venue.
Jacques Mariani s 'est à nouveau défendu d'avoir exercé des contraintes et d'avoir organisé un système de racket. Il considère que sa condamnation a été décidé sur son nom. Il veut convaincre le tribunal en appel qu 'il n'y a ni victime, ni extorsion, ni menace.
L'avocat général a requis la confirmation des peines pour Stéphanie Mariani, soit 18 mois de prison dont 12 avec sursis et 70 000 euros d'amende.
L'avocat général a requis 7 années d'emprisonnement et 100 000 euros pour Jacques Mariani qui est en situation de récidive pour le parquet.
Le compte rendu d'audience par Anne-Marie Leccia, le 18 mars
Me Dupont-Moretti
Avocat de la défense
Libérable en 2016
Jacques Mariani comparaît détenu, purgeant une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour sa condamnation en 2008 pour l'assassinat d'un nationaliste corse. Il est libérable en 2016 de la maison d'arrêt de Saint-Maur (Indre), d'où il aurait organisé le racket incriminé.
Avocat de Jacques Mariani
En première instance, Jacques Mariani avait été condamné à sept ans de prison. Sa compagne, Stéphanie Luciani-Mariani, condamné à dix-huit mois de prison dont douze avec sursis a également fait appel de sa condamnation.
Le couple devra à nouveau s'expliquer sur les 289.000 euros en espèces versés sur leurs comptes par des parons de bars et de discothèques. Selon l'accusation, au téléphone ou via des intermédiaires, Jacques Mariani aurait exercé, entre 2008 et 2009, des pressions auprès de dirigeants d'établissements pour obtenir de l'argent, en usant de l'influence liée à son patronyme.
Son père, décédé en 2009 en Corse, était une figure de la bande bastiaise dite de la Brise de Mer.
Plusieurs discothèques aixoises et un restaurant, toujours à Aix-en-Provence, étaient rackettés, avec plus ou moins l'assentiment de leurs gérants, inquiets des demandes formulées par les proches de Mariani.
Et ceux-ci auraient accepté dans un mélange de crainte et de solidarité, dont le procès doit déterminer les contours, en dépit des rétractations survenues au cours de l'instruction.