Une partie des personnels du centre hospitalier départemental de Castelluccio à Ajaccio (Corse-du-Sud) a entamé mardi 2 avril un mouvement de grève illimité à l'appel du STC. Le syndicat estime que l'établissement est oublié par le plan de modernisation des hôpitaux.
Huit millions et demi d'euros: c'est la somme qu'il faudrait selon le syndicat pour assurer le bon fonctionnement du centre de radiothérapie et la prise en charge psychiatrique des patients, l'une des spécialités de cet établissement public de santé.
"Le gouvernement Hollande s'est lancé dans une politique d'austérité dont la traduction concrète sur notre hôpital est le refus d'embaucher des personnels soignants" a indiqué pour le STC Serge Vandepoorte.
"L'ARS (Agence régionale de la santé, ndrl) prend la responsabilité de diminuer l'offre de soins en obligeant demain les gens à quitter la Corse pour se faire soigner ailleurs", a-t-il ajouté.
La direction concède une certaine vétusté dans l'établissement mais se veut rassurante quant à la qualité du service de soins offert en psychiatrie. Pour Gilbert Chodorghe, les problèmes financiers sont liés à l'hospitalisation en long séjour des patients.
"Il faut réfléchir à de nouvelles formes d'hospitalisation, avec des appartements d'accueil thérapeutique, (...) ou éventuellement un pavillon adapté à ce type de pathologie", a indiqué le directeur à l'issue d'une rencontre avec les personnels grévistes.
Le STC dénonce également le non remplacement des départs à la retraite, une situation qui avait donnée lieu en décembre 2001 à un conflit resté sans issue. Le syndicat a demandé à rencontrer les représentants de l'Agence régionale de la santé.