La SNCM tient un conseil de surveillance ce mercredi après-midi à Paris afin de discuter du projet industriel de l'entreprise, a indiqué Maurice Perrin, représentant des actionnaires-salariés, peu avant le début de la réunion.
"C'est la première fois depuis janvier que se tient un conseil de surveillance avec à l'ordre du jour la nouvelle version du projet industriel, après l'abandon
du plan" du PDG Marc Dufour, s'est réjoui l'élu, également représentant syndical CFE-CGC.
M. Perrin a souligné que c'est "à la demande" des représentants des salariés et des représentants de l'Etat que le projet avait été mis à l'ordre du jour.
Le point de Paris le 17 avril, 19 heures, avec Alain Verdi
L'inquiétude des syndicats
Les syndicats et représentants de salariés s'inquiètent en effet de l'absence de plan d'affaires alors que la société est en lice pour l'attribution de la prochaine délégation de service public (DSP) pour la desserte de la Corse.L'actionnaire majoritaire - actuellement Veolia Transdev, filiale codétenue par Véolia et la Caisse des dépôts - avaient mis à l'arrêt le plan préparé par M. Dufour.
Le flottement de l'actionnariat
Le PDG envisageait le renouvellement de la flotte nécessaire pour réduire les coûts de fonctionnement, en s'appuyant sur des opérateurs financiers extérieurs qui achèteraient les navires et les loueraient à la compagnie.Cet arrêt coïncidait avec le flottement sur l'actionnariat.
Veolia Environnement a en effet annoncé la reprise en direct des 66% de la SNCM actuellement détenus par Veolia Transdev.
En contrepartie, Veolia se désengage partiellement de Veolia Transdev au profit de la CDC.
Quel projet pour la SNCM ?
La SNCM deviendrait donc l'unique filiale transport d'un Veolia Environnement complètement recentré sur les métiers de l'eau.Cette "remontée" dans Veolia est fortement contesté par les syndicats, qui craignent notamment l'absence de projet de Veolia pour la compagnie maritime.
Le cas d'El Venizelos
Le conseil de surveillance abordera également le sort du bateau grec El-Venizelos, de l'armateur grec Anek Lines, qui doit desservir la Tunisie et la Corseen remplacement du bateau L'Ile de Beauté.
Mardi, la CGT avait appelé à la grève mardi protestant contre le fait que ce bateau ne soit pas inscrit au pavillon français de 1er registre et qu'il pouvait ainsi conserver ainsi son équipage de conduite grec - la SNCM fournissant le personnel d'hôtellerie.