Dans un climat social lourd où l'impatience grandit face à l'explosion du chômage, ce 1er mai a été marqué par les divisions syndicales. Les deux grandes centrales, la CGT et la CFDT, en désaccord sur la réponse à apporter à la crise, ont défilé en ordre dispersé.
Pour cette première Fête du Travail du gouvernement de gauche, les syndicats, soudés durant cinq ans sous l'ère Sarkozy, se sont divisés en deux camps, respectivement emmenés l'un par la CGT et l'autre par la CFDT.
La CGT et la FSU ont décidé de défiler sous la même bannière pour dénoncer les promesses de campagne non tenues de François Hollande. Sous un ciel gris, 400 militants ont descendu mercredi matin le boulevard Paoli, artère principale de la ville de Bastia, pour rejoindre la préfecture de Haute-Corse.
"La question de la vie chère, de la précarité, de l'accès au logement, sont vraiment les priorités des Corses et non pas d'éventuelles réformes institutionnelles" a déclaré Jean-Pierre Battestini de l'union départementale CGT de la Haute-Corse.
A Ajaccio, 200 partisans de la CFDT se sont réunis autour d'un repas à l'école primaire publique Valle-di-Mezzana, à la périphérie de la ville.
Au coeur des divergences syndicales, le projet de loi assouplissant le marché du travail, "accord scélérat" pour la CGT, une avancée pour créer des emplois, aux yeux de la CFDT qui l'a signé. Ce projet de loi, qui accorde plus de flexibilité aux entreprises tout en créant de nouveaux droits pour les salariés, doit être examiné le 14 mai au Sénat