La séance a débuté ce matin à l'Assemblée de Corse. Le débat reprend après avoir été ajourné en raison de l'assassinat de Jean-Luc Chiappini. De nombreux amendements ont été déposés. L'Exécutif se dit prêt à modifier le texte, mais les Nationalistes craignent qu'il soit vidé de sa substance.
Paul Giacobbi a débuté la séance en évoquant l'assassinat de Jean-Luc Chiappini. "Une tragédie, une de plus" a-t-il dit, "Cette disparition doit nous rappeler nos devoirs, avancer, aller de l'avant, rechercher le consensus". Le consensus, c'est ce que l'Exécutif s'efforce de faire aujourd'hui.
Ce qui n'emporte pas l'adhésion de tous, c'est mettre la langue corse à parité avec la langue française en instaurant une loi. A droite comme à gauche, on redoute un risque de discrimination.
L'élu UMP Jean-Jacques Panucci a lui déploré que la coofficialité soit la seule solution proposée par l'Exécutif. "Le remède que vous proposez, docteur, pourrait s'avérer pire que le mal" a-t-il lancé à Pierre Ghionga.
Dominique Bucchini, le président de l'Assemblée de Corse, a appelé les élus "à bien cerner les enjeux". "Il ne s'agit ni de saper les fondements de la République, ni de remettre en cause le principe de l'égalité".
Fin de la séance à 18h15
La séance a été suspendue vers 18h15. Les groupes se sont tous exprimés. Sans surprise, ils ont respecté leurs positions.
Tous les élus ont salué la tenue du débat, une débat de grande qualité.
Pendant deux à trois heures, la centaine d'amendements déposés va à présent être étudiée par les élus. Le vote débutera ensuite. Il devrait se prolonger tard dans la nuit.