24 heures après le dernier attentat, d'une série de trois, perpétrés contre des camions et établissements de restauration rapide à Ajaccio, aucune piste n'est privilégiée par les enquêteurs. Pour les restaurateurs visés, c'est l'incompréhension et ils se disent bien décidés à reconstruire.
Le dernier attentat en date, avait visé un café d'Ajaccio, le 4 septembre, sans faire de victime. L'attentat a été perpétré vers 05h contre l'établissement situé au bas d'un immeuble du quartier des Cannes, proche du centre-ville. Il n'a pas été revendiqué.
L'intérieur du café a été dévasté et l'explosion a provoqué des dégâts dans l'appartement situé juste au-dessus, choquant la locataire. "Moi je travaille, je vis ici, j'embête personne, ma famille aussi. Et on subit ça... non..." témoigne-t-elle, encore sous le choc.
Joint par téléphone, le propriétaire de l'établissement qualifie cet acte de gratuit. Il déclare ne rencontrer aucun problème de voisinage et n'avoir aucun rapport avec le milieu de la drogue.
Même incompréhension pour le restaurateur de l'Asiatique. Un fourgon de restauration rapide, plastiqué le 2 septembre, sur la Rocade d'Ajaccio. En attendant la reconstruction, son propriétaire déclare perdre 600 euros par jour et ses trois employés sont au chômage.
La semaine précédente, c'est encore un fourgon de restauration qui avait été pris pour cible dans le même quartier. S'il ne reste rien du camion qui servait de cuisine, le restaurateur affiche également une grande détermination à reconstruire.
"Cet attentat, je pense pour moi, que c'est une erreur. Je ne m'y résigne pas, je vais recommencer, encore mieux, pour servir mes clients" a-t-il déclaré.
Les enquêtes ont été confiées à la police judiciaire. Aucune piste n'est actuellement privilégiée.