Alors que les cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) se multiplient en Corse, les éleveurs de brebis oscillent entre colère et résignation. Pour certains, c'est la seconde fois que leurs cheptels est décimé en treize ans. Les promesses d'indemnisation n'effacent pas la perte de centaines de bêtes.
Dix mille doses de vaccin ont été livrées la semaine dernière et 70.000 autres ont été commandées pour lutter contre l'épidémie de fièvre catarrhale qui touche actuellement la Corse. Le délai de fabrication du vaccin est de six semaines, la vaccination n'étant plus obligatoire depuis 2011.
Plusieurs cas avaient été repérés fin août, par les services de l'Etat.Des mesures de restriction de mouvement ont été imposées par arrêtés préfectoraux aux élevages, en cas de suspicion ou d'infection confirmée, pour ralentir la propagation de l'épidémie.
La Direction générale de l'alimentation et le réseau d'expertise national sont mobilisés. L'Etat s'est engagé à prendre en charge le coût d'une première campagne de désinsectisation dans les élevages et le coût de la vaccination.
Il y a treize ans, fin 2000, une épidémie de fièvre catarrhale était arrivé en Corse, tuant des milliers de bêtes. A l'époque, une indemnisation avait été prévue par l'Etat et les Conseils généraux pour les cheptels décimés.
Mais aujourd'hui, les conséquences de la maladie ont changé: moins de mortalité, mais rien de prévu pour indemniser les éleveurs dont les brebis sont devenues stériles.
Comment dédommager les éleveurs en conséquence ? Une question sans réponse au coeur des discussions, à Corte, mercredi 25 septembre. La filière a évoqué l'aspect financier de la crise pour éviter que la catastrophe sanitaire ne se transforme en déroute économique.