Une surveillante de la maison d'arrêt de Borgo (Haute-Corse), près de Bastia, a été mise en examen et écrouée pour trafic présumé de téléphones portables, alcool et drogue au profit de détenus, a-t-on appris mardi 29 octobre de source judiciaire.
Mise en examen la semaine dernière pour "remise illicite d'objets" à des prisonniers et "corruption passive par personne exécutant une fonction publique", la surveillante a été écrouée à Borgo, puis transférée au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille, a-t-on précisé de même source confirmant une information de Corse-Matin.
Elle est soupçonnée d'avoir introduit dans la prison en 2012 et 2013 des téléphones portables, des bouteilles d'alcool et des produits stupéfiants au profit de détenus.
Plusieurs d'entre eux ont été interpellés dans le cadre de l'enquête. Les quantités et la nature des produits illicites trafiqués n'ont pas été précisées.
Une nouvelle directrice est attendue début novembre à la maison d'arrêt de Borgo où plusieurs enquêtes sont en cours après notamment une tentative d'évasion et la découverte d'explosifs et de matériels destinés à s'évader.
Dans la nuit du 20 au 21 octobre, un homme a tenté de s'évader avant d'être capturé par des gardiens dans les toilettes de la cour de promenade. Le détenu avait creusé un passage sous les barreaux de la fenêtre de sa cellule pour se glisser hors de celle-ci avant d'être repéré par un gardien en faction dans un mirador de surveillance.
En juillet, divers équipements (gants, cagoules, outils) avaient été découverts dissimulés dans un extincteur contenant également plusieurs éléments permettant de confectionner de l'explosif.
Des enquêtes administratives et judiciaires ont été ouvertes à propos de ces dysfonctionnements survenus dans cet établissement pénitentiaire situé à 19 km au Sud de Bastia et qui peut accueillir 241 détenus.