Tirs de roquette: Manuel Valls réaffirme la détermination de l'Etat en Corse

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a apporté samedi 7 décembre en Corse son soutien aux gendarmes dont des casernes ont été, jeudi, les cibles de tirs de roquettes, réafirmant sa fermeté face aux agissements des nationalistes clandestins, auteurs supposés de ces actions.

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"Ce tir aurait pu tuer des gendarmes ou des membres de leurs familles qui étaient dans cette caserne. Ces faits sont particulièrement graves",a  déclaré M. Valls lors d'une conférence de presse à Ajaccio.

Il venait de constater les dégâts causés jeudi peu avant 20h par le tir d'une roquette sur un bâtiment de la caserne Battesti, près du centre de la cité impériale, siège de la région de gendarmerie en Corse.

La roquette, tirée depuis une colline face à la caserne a creusé un trou au bas d'un immeuble dont les vitres ont été détruites et endommagé une voiture de gendarmerie stationnée au pied de l'édifice.

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur

Il a précisé que c'était "une roquette anti-char de fabrication serbe dotée d'une capacité de pénétration très importante" qui avait été tirée, un type de projectile qui "n'a pas été utilisé en Corse depuis 2009".

Estimant que "en Corse, on a tendance à banaliser" ce genre d'action, M. Valls a exprimé sa solidarité aux familles de gendarmes avec lesquelles il s'est entretenu.
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur
Le ministre de l'Intérieur s'est ensuite rendu à Bastia, où une autre roquette avait été tirée au même moment contre la caserne de Montesoro, siège du groupement de gendarmerie de Haute-Corse, ne provoquant là aussi que des dégâts matériels.

Le ministre de l'Intérieur s'est une fois encore adressé aux gendarmes et à leur famille, réaffirmant le soutien de l'Etat.   


Manuel Valls, qui était accompagné du directeur général de la gendarmerie, le général Denis Favier, s'est entretenu avec les enquêteurs.

Il s'est dit "convaincu" qu'il existait "des liens" entre les arrestations d'une dizaine de sympathisants nationalistes présumés, il y a une dizaine de jours, et ces attentats qui n'ont pas été revendiqués.

"Chacun sait ici à quoi s'en tenir. C'est à la justice de faire son travail", a-t-il ajouté.

Il a aussi rappelé "la volonté très claire du gouvernement de lutter avec la même détermination contre tous les phénomènes de violence", affirmant qu'"aucune négociation n'est possible sur l'action des forces de l'ordre et de la justice".

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