Dans l'île comme dans l'ensemble du pays, les sages-femmes poursuivent leur mouvement engagé il y a plus de deux mois pour obtenir une reconnaissance de leur statut.
Une forme de grève invisible pour les sages femmes, soumises à un service minimum.
Dimanche 22 décembre, à l'hôpital de Bastia, la direction avait oublier d'envoyer une attestattion de réquisition menaçant une relève.
Au final pas de problème de service, mais les sages femmes en profitent pour relancer leur mouvement.
Aude Cruciani
Sage-femme au Centre Hospitalier de Bastia
Brigitte Rusjan
Cadre Sage-femme au Centre Hospitalier de Bastia
Nicolas Sokolic
Papa d' Ivana et Margaux
Reportage : Ingrid Gallou et Paul Antoine Franceschi
Concertation en cours
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a décidé vendredi de poursuivre jusqu'à mars la concertation avec les sages-femmes sur la question de leur statut, sans parvenir à mettre un terme au mouvement de grève entamé il y a plus de deux mois.Le statut des sages-femmes, au coeur de la grogne, "évoluera mais il n'y a pas de consensus sur la forme" qu'il doit prendre, "je crois que nous devons encore travailler", a déclaré Mme Touraine à l'issue d'une table ronde consacrée à cette profession, en présence de la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso.
Les représentants du collectif à l'origine de la grève ont salué une "réelle avancée".
Pour autant, des assemblées générales à Paris et en province ont voté la poursuite de la grève dans l'après-midi.
"La grève va se poursuivre", mais "elle doit continuer avec responsabilité pour que la sécurité des patientes et des nouveau-nés soit optimale", a expliqué Adrien Gantois, porte-parole du collectif.
Une partie des sages-femmes est en grève à l'appel de ce collectif depuis plus de deux mois pour une meilleure reconnaissance au sein du système médical.