Le transport des marchandises a repris entre la Corse et le continent, alors qu'un accord a été trouvé lundi 6 janvier entre les représentants de la Chambre d'Agriculture de Haute-Corse, de la compagnie Corsica Ferries et du syndicat professionnel des transporteurs de la Corse (SPTC).
Un accord a été trouvé lundi pour lever le blocage du transport de fret entre la Corse et le continent, décidé par les transporteurs insulaires, afin de protester contre la situation créée par la grève à la SNCM et la Méridionale. Le SPTC ne s'estimait pas correctement traité par la Corsica Ferries qui, selon lui, privilégiait ses clients habituels.
L'accord porte sur la création d'une commission chargée d'examiner les demandes de transport et de définir le nombre de remorques autorisées à passer en fonction de l'importance des marchandises et de l'entreprise concernée.
En pleine récolte des clémentines, le vice-président de la Chambre d'Agriculture de Haute-Corse Jean-Marc Venturi s'est déclaré "soulagé", alors que "90% de la production insulaire est destinée à l'exportation" et que les dates de livraison arrivent à échéance à la fin de la semaine.
Cet accord prévoit "des traversées supplémentaires, entre 2 et 3 par jour", avec 40 à 50 camions par bateau, a indiqué à Pierre Mattei, directeur général de la Corsica Ferries, la seule à embarquer des marchandises en cette période.
Les chargements devraient reprendre dès lundi soir. Deux bateaux supplémentaires de la Corsica Ferries ont été affrétés par la compagnie maritime italienne à destination de Toulon, où selon les termes de l'accord, ils devraient également charger des marchandises à destination de la Corse.
Les salariés de la SNCM et de la CMN, réunis en assemblée générale lundi matin, ont reconduit la grève entamée le 1er janvier, jusqu'à mercredi.
Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a reçu lundi la Fédération nationale des marins CGT, qui demande que soit rendu obligatoire pour toutes les compagnies le pavillon français premier registre, l'un des motifs de la grève.
Il doit également réunir dans la semaine les acteurs du dossier SNCM pour discuter du financement du renouvellement de la flotte de la compagnie marseillaise, un plan que réclament à cor et à cri les syndicats de l'entreprise historique, en proie à d'importantes difficultés financières et menacée de dépôt de bilan.