La filiale en Corse de Call Expert qui emploie une vingtaine de salariés, n'a pas encore trouvé de repreneur

Deux plans de cession ont été validés le 26 février par le tribunal de commerce d'Amiens pour le téléopérateur Call Expert, permettant de sauver 233 emplois sur les 638 des sites d'Abbeville, Roubaix et Paris, a indiqué l'administrateur judiciaire. Un repreneur également à La Réunion.

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Relaytion, entreprise fondée par Benoît Bourla (qui a travaillé pour Canal +, Eurodisney et Accor), reprend les sites d'Abbeville (Somme) et de Paris, avec au total 196 emplois sauvés sur 522, et IPG reprend le site de Roubaix (Nord) avec 37 emplois, ainsi que six reclassements, sur 116, a précisé Daniel Valdman.

Dans le détail, 160 employés seront repris sur 480 à Abbeville, plus important centre d'appel de Call Expert, et 36 à Paris sur 42 (en incluant la société Sept, rachetée en 2011 et située sur le même plateau que le site parisien, chargé de la régie et de la partie commerciale).


10 emplois sauvegardés à La Réunion

Un troisième plan de cession a été validé par le tribunal de commerce d'Amiens pour la filiale Call Expert Océan Indien, basée à La Réunion et reprise par BPOOI, avec 10 emplois sauvegardés sur 48.

En revanche, il n'y a pas eu d'offre de reprise pour la filiale en Corse, qui emploie environ 20 salariés, mais il pourrait y en avoir une "dans les jours
qui viennent", a affirmé M. Valdman.


Call Expert en redressement  depuis octobre 2013

"C'est un sacrifice. On va se battre au maximum pour les indemnités. On ne peut pas laisser les gens dans la misère. On est une région sinistrée. La ville (d'Abbeville) ne s'en remettra pas", a réagi David Bachimont, délégué syndical CGT à Abbeville.

Entre 100 et 150 personnes ont défilé mercredi dans le centre-ville d'Amiens et se sont rassemblées devant le tribunal de commerce, selon la préfecture et la CGT.

Call Expert avait été placé en redressement judiciaire le 31 octobre 2013.

Deux semaines plus tôt, le fondateur en 2001 du téléopérateur, Bertrand Delamarre, 41 ans, avait été mis en examen pour usage de faux, présentation de faux bilans et abus de biens sociaux pour des faits sur la période 2011-2013.


Prestations en dessous des tarifs

Selon une source proche du dossier, la chute de Call Expert vient de "tarifs trop bas pour que la rentabilité de l'entreprise soit assurée".

Call Expert faisait payer 19 euros hors taxe l'heure de prestation, ce qui est nettement en dessous des tarifs horaires moyens du marché, qui se situent aux alentours de 27 ou 28 euros HT, a-t-on précisé de même source.

Le créateur de l'entreprise avait pratiqué une sorte de fuite en avant, se retrouvant dans l'impossibilité de payer ses arriérés de TVA ou sa dette à l'Urssaf  jusqu'à son placement en redressement judiciaire.

Lorsque l'un des repreneurs a voulu renégocier à la hausse les contrats avec deux gros clients --Canal + et SFR-- ces derniers ont refusé, a-t-on expliqué de même source.
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