Le norvégien Siem Industries a bien fait connaître sa position ce 14 mai : il renonce à une reprise de la SNCM

Ainsi que nous l'annoncions dés ce mercredi matin, le  groupe norvégien Siem Industries a annoncé ce 14 mai  qu'il renonçait à une éventuelle reprise de la compagnie maritime française SNCM, en grande difficulté.

L’armateur Siem était candidat à la reprise de la SNCM, sous certaines conditions.

Des membres de la direction de l’entreprise ont rencontré des représentants du gouvernement à plusieurs reprises.

La dernière réunion en date s’est tenue au Secrétariat d'Etat chargé des Transports, le lundi 5 Mai.

Le projet de reprise de la SNCM par Siem avait l’appui du Président du Directoire, Marc Dufour.

Marc Dufour a été évincé de son poste, le lundi 12 Mai, par l’actionnaire Transdev lors d’un vote en Conseil de Surveillance de la Compagnie.

Transdev a reçu le soutien de l’État qui s’est abstenu.

Les dirigeants de SIEM déçus


Selon des informations de sources concordantes, obtenues par France 3 Corse,  les dirigeants de Siem Industries seraient particulièrement déçus par l’attitude des services de l’État. 

Ils estiment ne pas avoir été informés de l’avancée du dossier. De plus, les responsables de la société norvégienne auraient  eu des informations contradictoires.
Leur interlocuteur, à la SNCM, était Marc Dufour.  Ce dernier quittera ses fonctions à la fin du mois de Mai.

L’on sait que des responsables de Transdev ont rencontré des dirigeants de Siem.

Jusqu’à présent, rien n’a filtré de ces entretiens. Cependant, il est de notoriété publique que Transdev n’est pas intéressé par une reprise par l’armateur norvégien.

La situation est la suivante : Transdev est hostile et l’État louvoyant.

Le retrait du  groupe norvégien ?

Dans ce contexte, il reste à connaître la position de Siem. 

La société norvégienne va-t-elle maintenir son offre ou se retirer ?

La réponse devrait être connue avant la fin de la journée.

Le Marin confirme les informations de  France 3 Corse

En attendant un communiqué de l’entreprise  norvégienne, le journal Le Marin confirme les informations de France 3 Corse que nous avons publiées ce mercredi en milieu de journée.
15 mai 2014


D'Oslo, le 14 mai à 17 h 17,  l'AFP  transmet le message de Siem Inustries

"Nous nous sommes retirés et nous avons fait passer le message. C'est fini", a déclaré à l'AFP le directeur adjoint du conglomérat norvégien, Eystein Eriksrud.


M. Eriksrud n'a pas voulu s'étendre sur les raisons de son retrait mais son entreprise a exprimé à plusieurs reprises dans le passé sa frustration de n'avoir obtenu aucune réponse à ses marques d'intérêt, ni de la part de Transdev, l'actionnaire majoritaire de la SNCM, ni de l'État français.

"Il n'y a aucune clarté concernant ce que Transdev ou les actionnaires veulent faire de la compagnie", a-t-il simplement dit mercredi 14 mai.


Le norvégien était prêt à financer l'achat de sept nouveaux navires (quatre commandes fermes et trois options) pour la compagnie française, avait affirmé le mois dernier le journal Les Echos, une information que Siem Industries n'avait pas confirmée.

Régine Bréhier Directrice des Affaires Maritimes Maurice Perrin CGC SNCM Marc Dufour Président du Directoire de la SNCM Jean-Marc Janaillac PDG TRANSDEV Frédéric Alpozzo Secrétaire Général Marins CGT Reportage de Alain Verdi et Sylvie Garat.

 

La CFE-CGC demande à Transdev de préciser sa stratégie
Après l'éviction du directoire de la SNCM par le conseil de surveillance, la CFE-CGC demande mardi à Transdev de "préciser ses intentions" sur l'avenir de la compagnie maritime, et demande une réunion d'urgence avec le Premier ministre Manuel Valls.

"Quel est la stratégie de Transdev? Ne travaille-t-il pas déjà à un démantèlement? ", s'interroge l'élu des officiers CFE-CGC Pierre Maupoint de Vandeul.

"Il y avait une solution, elle passait par le plan long terme (porté par la direction évincée, mais refusé par l'actionnaire majoritaire Transdev, ndlr). Sinon, ce sera soit un plan économiquement mauvais, soit un plan socialement catastrophique", s'inquiète le syndicaliste.

"J'ai une crainte, c'est qu'on ne voit même pas passer le futur patron au siège, mais qu'il aille directement au tribunal de commerce", s'alarme-t-il.

"Nous souhaitons permettre à la SNCM de se construire un avenir, qui ne soit ni la liquidation, ni la fuite en avant", a assuré lundi le PDG de Transdev,

Jean-Marc Janaillac. Il a souhaité trouver une solution qui prenne en compte "la mission de continuite territoriale et la dimension sociale" de la
compagnie maritime.

M. Maupoint de Vandeul demande également que se tienne "dans les 10 jours" la réunion déjà prévue avec le ministère des Transports et Matignon "en présence de Manuel Valls".

Il promet également d'"observer le comportement de l'Etat dans les prochains jours" et demande aux acteurs du dossier d'"assumer" leurs choix. "Qu'ils assument, qu'ils nous disent. Nous rendrons compte aux salariés et, après, nous déciderons", explique-t-il.

Le nouveau directoire de la compagnie doit être élu par le conseil de surveillance le 28 mai.

L'Etat demande à Transdev "d'assumer le sens et le poids de ses responsabilités"

Le secrétaire d'Etat chargé des transports, Frédéric Cuvillier, demande à Transdev, actionnaire majoritaire de la SNCM "d'assumer le sens et le poids de ses responsabilités" après la décision du conseil de surveillance de ne pas reconduire le directoire de la compagnie maritime et son président, Marc
Dufour. 

"La situation de la compagnie est grave cela ne peut plus durer, déclare le ministre dans une interview au quotidien la Provence mardi 13 mai ajoutant qu'il faut "sauver" la continuité territoriale avec la Corse.
 
"L'Etat demande à l'actionnaire majoritaire d'assumer le poids et le sens de ses responsabilités", assure M. Cuvillier selon lequel "Transdev aura un devoir
de résultat".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité