L’Isamar, un yacht de 24 mètres avait sombré le 17 août 2013, après avoir heurté un récif au large de Rocappina, en Corse-du-Sud. Selon le bureau enquête accident britannique "Marine Accident Investigation Branch" (MAIB), le navire naviguait sans alarmes, ni cartes à jour.
Dans son rapport, la MAIB relate que les conditions de mer étaient bonnes le jour du naufrage et que c’est pour ce motif que le commandant de bord avait décidé de naviguer sans radar. Plus grave, l’Isamar ne disposait pas à bord de cartes maritimes papier et les cartes électroniques du GPS n’étaient plus à jour depuis dix ans, révèle le rapport.
Lorsque le yacht a heurté un écueil de la pointe d'Olmeto, à Roccapina, à 17h30 ce 17 août 2013, le commandant s’est précipité dans la salle des machines déjà envahie par 50 centimètres d’eau, jusqu’au local de barre. Il a alors tenté une manœuvre d’assèchement en dérivant l’une des pompes de la salle des machines à ce local, laissant surtout une porte étanche ouverte, note le rapport
Bien que le navire ait coulé en près de trois heures, la MAIB souligne dans ses conclusions que l’Isamar aurait sans doute pu rester à flot plus longtemps et faire l’objet d’une manoeuvre de sauvetage, si la porte étanche de la salle des machines avait été refermée et les pompes utilisées au maximum de leur capacité dans cette pièce.
Les huit passagers et trois membres d’équipage avaient pu être sauvés, avant que le navire loué 4.000 euros/jour, ne sombre par 56 mètres de fond. L'épave a fait cette semaine l'objet d'une plongée à des fins d'expertise, révélant que le navire a déjà fait l'objet de pillages.