Un vaste projet de promotion immobilière fait polémique à Palasca. Alors que les défenseurs de l'environnement s'insurgent contre cette utilisation de terres potentiellement agricoles, le maire et le services de l'Etat se retranchent derrière la légalité du plan d'occupation des sols en vigueur.
L’objet de la discorde, un terrain de dix hectares à Palasca, aux portes de L’Ile Rousse en Balagne (Haute-Corse). Le terrain est en cours de viabilisation et à terme son propriétaire, une société luxembourgeoise, le divisera en 66 lots promis à la vente.
Cette promesse de développement économique dans la vallée fertile de Lozari se heurte au potentiel agricole de ces terrains. D'où la colère des défenseurs de l'environnement.
L'association U Levante, affirme que ces permis d'aménagement et de construire ont été délivrés sur des parcelles où s'imposent le classement en zonage agricole.
Mais selon Jean-Louis de Marco, maire de la commune, les terrains sont constructibles, en vertu du plan d'occupation des sols (PLU) adopté par Palasca en 1999.
Reste un point essentiel concernant le plan d'occupation de sols de Palasca. Si les services de l'Etat n'y ont rien trouvé à redire à l’époque, ces mêmes services de l'Etat ont émis fin 2012, des réserves sur le projet de plan local d'urbanisme de Palasca, notamment en raison du zonage constructible de ces terrains.
Le PLU de la commune a d'ailleurs reçu des avis défavorables de la commission de consommation des espaces agricoles et de la chambre d'agricuture, sollicitée à titre consultatif.
Toutes ces critiques ont conduit le maire de Palasca à mettre son PLU entre parenthèses. Jean-Louis de Marco attend maintenant le PADDUC, le plan d'aménagement et de développement durable de la Corse.
Avec l'élaboration du schéma d'aménagement territorial, le PADDUC vient d'entrer dans sa phase finale, la cartographie de l'île. Les communes devraient y trouver une base pour leurs documents d'urbanisme, mais aussi un accompagnement technique.
Le schéma d'aménagement territorial sera examiné par l'Assemblée de Corse fin juillet. Si les services de l'Etat le valident, le PADDUC pourrait être présenté au vote fin 2014. Et s'appliquer dans la foulée.