Le ministre de l'Education, Benoît Hamon, a mis en garde jeudi 12 juin les maires qui n'appliqueraient pas la réforme des rythmes scolaires contre un choix "parfaitement illégal" qui leur vaudrait d'être "condamnés".
"Un maire qui n'ouvrirait pas le mercredi alors qu'il doit y avoir classe, c'est aussi absurde qu'un maire qui n'ouvrirait pas une école le dimanche alors que c'est un jour de vote", a-t-il dit sur France Info, peu de temps avant une conférence de presse au cours de laquelle il devait présenter un bilan d'étape des organisations prévues par les communes.
"Je vois mal des maires s'entêter dans une posture comme celle-ci. C'est parfaitement illégal, ils seraient condamnés comme tel", a-t-il ajouté, regrettant que des élus fassent de la réforme un "objet de polémique politique". Le ministre a rappelé que l'Etat versait une aide aux communes pour les activités périscolaires.
En Corse, de nombreux maires ont marqué leur désapprobation quant à l'application de la réforme à la rentrée prochaine. "Mauvais contenu, coût financier trop élevé", le député-maire d'Ajaccio fait partie des édiles les plus hostiles.
Mauvais contenu, coût financier trop élevé, la ville d'Ajaccio ne mettra pas en place la réforme des rythmes scolaires à la rentrée.
— Laurent Marcangeli (@LMarcangeli) 16 Mai 2014
Le ministre a écrit aux parents d'écoliers pour leur expliquer les effets pédagogiques de la réforme. La lettre leur sera distribuée à partir du 15 juin et un site internet sera lancé le 23 juin avec les horaires des écoles, selon le ministère.
"L'adoption de ces nouveaux temps scolaires vise à faciliter l'acquisition par chaque élève des savoirs fondamentaux et à développer en chacun d'eux un véritable goût pour apprendre", écrit le ministre.
Étudier "cinq matinées au lieu de quatre, c'est, chaque semaine, un temps supplémentaire pour travailler dans de bonnes conditions, le matin étant le moment de la journée où l'attention des enfants est la plus soutenue", fait-il valoir.
"Désormais l'école s'adapte aux rythmes de l'enfant", et pas à ceux des adultes, "c'est une petite révolution", a lancé Benoît Hamon sur France Info.
Rythmes scolaires : Hamon menace les maires par FranceInfo