La compagnie maritime Corsica Ferries affirme mardi 17 juin dans un communiqué que "l'ensemble des procédures d'information et de gestion de cet incident a été respecté" après le talonnage de l'un de ses navires à l'Ile-Rousse (Haute-Corse) le 31 mai.
"L'ensemble des procédures d'information et de gestion de cet incident a été respecté par la Compagnie notamment auprès des Affaires maritimes de Marseille", assure la compagnie dont les bateaux battent pavillon italien.
Cette explication intervient alors que la CFE-CCG des officiers (SNCNMM), s'était "étonnée" lundi "de la déclaration du porte-parole de la Préfecture maritime de Toulon selon lequel elle n'avait, à aucun moment, été informée d'un talonnage.
"Lors de l'appareillage à l'Ile Rousse du 31 mai 2014, une vibration a été effectivement ressentie par l'équipage mais le talonnage du navire n'a malheureusement pas été suspecté à ce moment-là", sachant que le haut fond était signalé à 6.50 m avec un tirant d'eau du Mega Express V de 6.41 à l'appareillage", explique Corsica.
"Ce n'est que le lendemain 1er juin que d'autres indices, puis une inspection sous-marine des plongeurs (...), ont permis de révéler ce talonnage, à savoir une éraflure d'une cinquantaine de mètres et une brèche d'une trentaine de centimètres au niveau d'un double fond vide", poursuit la compagnie.
Dans une lettre ouverte au secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, la CGT-Officiers avait accusé la Corsica Ferries de "mettre ses passagers en danger".
Faisant référence à la SNCM, Corsica juge que "le contenu de certaines informations d'origine syndicale et notamment une lettre récente d'un syndicat d'officiers CGT adressée au Ministre de tutelle est totalement disproportionné par rapport aux faits et est à l'évidence motivé par la seule situation dramatique de l'entreprise et du sort à venir de ses personnels".