Les mises en examen de plusieurs mis en cause dans le dossier de l'assassinat du bâtonnier de Corse Antoine Sollacaro ont été partiellement annulées par la chambre de l'instruction, a-t-on appris mercredi 2 juillet auprès de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Mickaël Ettori, André Bacchiolelli et Pascal Porri, trois membres présumés de la bande corse dite du "Petit Bar", ont vu une partie des charges qui pesaient contre eux annulée par la chambre.
Bacchiolleli et Ettori ont vu en particulier leur mise en examen pour "assassinat en bande organisée" annulée. Ce dernier était également mis en examen pour "recel en bande organisée d'un vol commis avec dégradation" - il est soupçonné du recel de la moto qui a servi à l'assassinat. Celle-ci a été annulé pour la période antérieure à octobre 2007, mais maintenu pour la période postérieure, jusqu'en 2012.
Ettori reste également mis en examen pour association de malfaiteurs. Bacchiolelli reste mis en examen pour association de malfaiteurs, acquisition et détention sans autorisation d'armes de 1re et 4e catégories et recel de vol.
Pascal Porri a lui vu l'annulation de sa mise examen du même recel de moto pour la période d'octobre 2007 à 2012, mais maintenu pour la période d'avril 2007 à septembre 2007. Sa mise en examen pour association de malfaiteur en vue d'assassinat a également été annulée.
Porri, Bacchiolelli et Ettori avaient été interpellés en décembre 2013 lors d'un coup de filet, qui avait également inclus l'arrestation de Jacques Santoni, chef présumé de la bande du Petit Bar, tétraplégique depuis un accident de moto en 2002.
L'assassinat de Me Sollacaro, suivi un mois plus tard de celui du président de la CCI de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, un autre proche d'Alain Orsoni, ont fortement ébranlé l'île et conduit le gouvernement à renforcer la lutte contre la criminalité insulaire qui a fait dix-sept morts en 2013 et 19 en 2012.