La Corse dépend pour près d'un tiers de son PIB des revenus de la consommation touristique. Et pourtant, l'île pourrait faire mieux. Elle fait partie des huit régions françaises captant le moins de revenus de la consommation touristique. Derrière le Centre et la Bourgogne.
Près d'un tiers des revenus annuels de la Corse sont assurés par la consommation touristique. C'est la conclusion d'une étude réalisée par l'INSEE et relevée par Le Monde aujourd'hui.
Avec 31,2% de son Produit Intérieur Brut (PIB) relevant des revenus touristiques, l'île dépasse -largement- toutes les autres régions françaises. Deuxième, la Provence-Alpes-Côte d'Azur ne dépend ainsi du tourisme que pour 12,9% de son PIB annuel.
Moins bien que le Centre et la Bourgogne
C'est à peine mieux que l'Auvergne (2,4 milliard d'euros) et déjà moins bien que le Centre (2,9 milliards d'euros) ou la Bourgogne (2,6 milliards d'euros). Rien de comparable avec l'Île-de-France et ses 38,8 milliards d'euros de revenus générés par la consommation touristique.
Drôle de contradiction: la Corse est la région qui dépend le plus du tourisme et aussi celle qui en tire le moins de revenus, en comparaison des autres régions. L'île se classe parmi les huit régions captant le moins de consommation touristique (Auvergne, Limousin, Haute-Normandie, Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Franche-Comté et Corse).
Elle peut aussi se rassurer en se disant que la trop faible exploitation des afflux touristiques est un problème général en France. Si avec 83 millions de visiteurs étrangers, notre pays est la première destination touristique mondiale, il ne se classe que troisième en terme de revenus générés par la consommation touristique.