Le monastère de Marcassu en Balagne devra bientôt fermer ses portes. N'y vivent plus que quatre frères, vieillissants et pour certains malades, sans solution de remplacement. Mais une pétition a été lancée sur Internet pour maintenir son ouverture.
C’est une équation insoluble qui risque d’entraîner la fermeture du monastère de Marcassu, installé depuis quatre siècles en Balagne et qui accueille depuis 1998, une congrégation de frères bénédictins.
La communauté ne compte plus que quatre frères et peine à recruter. "Ceux qu’on a vieillissent ou sont malades. Il faut les remplacer. Mais on n’a pas de frères pour cela. C’est pour ça que la congrégation est obligée de fermer des maisons", note un peu tristement Federico Rossi Querin, un des frères bénédictins.
"Dieu est au courant"
Bientôt, les frères plieront bagage pour retourner sur le continent. "Une déchirure", la perte d’un "lieu de contemplation merveilleux", expliquent les membres de la congrégation. A moins que.
Sur Internet, une pétition réclamant la sauvegarde du prieuré recueille déjà 1096 signatures. Elle demande aux instances religieuses de revenir "sur leur décision" et de maintenir l’ouverture du couvent, afin que "les bénédictins qui y vivent, prient et accueillent continuent leur apostolat sans en être inquiété."
Cela changera-t-il quelque chose ? Rien ne l’assure. Les frères pourraient toujours s’en remettre à la providence. Mais comme le note l’un d’entre eux : "Dieu est au courant. Donc, nous on suit."
Reportage: Lucie Bouzigues, Jie Lie